Sécurité des JO 2024: six drones interceptés en moyenne par jour "aux abords des infrastructures"
"On s'attend, c'est important de le dire, à intercepter des drones, encore, dans les jours à venir". En déplacement à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a déclaré ce mardi 23 juillet que "depuis une dizaine de jours, c'est en moyenne six drones qui ont été interceptés chaque jour aux abords des infrastructures des Jeux olympiques", soulignant qu'ils pouvaient venir de touristes ou de particuliers voulant "capter des images".
Dimanche, plusieurs drones "qui se trouvaient à une proximité immédiate du village olympique" ont été interceptés, a-t-il précisé. Une enquête est en cours pour déterminer l'origine de ces appareils. Seuls les engins autorisés, "pour la sécurisation de l’événement, la retransmission des images ou encore le transport de personnes", peuvent survoler les sites des Jeux dans le cadre de cet événement planétaire, explique le ministère des Armées sur son site.
Une sécurisation d'une "ampleur inédite"
Le Premier ministre se trouvait sur la base arienne de Vélizy-Villacoublay pour une visite centrée sur le dispositif de lutte anti-drones des Jeux olympiques et paralympiques.
"Nous sommes prêts", a-t-il assuré.
La sécurisation de l'espace aérien a pris une "ampleur inédite" en France pour les JO: "rien ne doit pouvoir nous échapper", a martelé le Premier ministre.
Dans une salle de contrôle pendant la visite du Premier ministre, le général Stéphane Groen, chef d'état-major du commandement de la défense aérienne, a indiqué qu'un drone non autorisé venait d'être repéré au-dessus du stade de France et que "s'il n'est pas autorisé, il sera brouillé".
Tout est fait aussi pour que les drones ne tombent pas et n'ajoutent pas de la confusion aux événements sportifs. Et "le doute bénéficie toujours au brouillage", a précisé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Gabriel Attal a salué "la contribution exceptionnelle" du ministère des Armées, qui chapeaute notamment la lutte anti-drones, en coopération avec la police et la gendarmerie.
Quelque 18.000 militaires sont engagés en France pour les JO, dont 11.000 sur la seule région Ile-de-France. L'espace aérien sera totalement fermé dans un rayon de 150 kilomètres autour de Paris, vendredi de 19 heures à minuit, pour la cérémonie d'ouverture, ce qui n'est jamais arrivé.