RN exclu de « l’arc républicain » : un premier gros couac gouvernemental
C'est un drame en trois actes. Une sortie de route, un recadrage et un rétropédalage. Dans le premier acte, en début de journée sur France Inter, le nouveau ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Antoine Armand, explique que, lors des discussions sur le budget, sa porte sera ouverte à tout le monde… sauf au Rassemblement national. Ce parti n'appartient pas à « l'arc républicain », argue-t-il.
« Le Rassemblement national, face auquel nous avons un front républicain, n'y appartient pas. Il faut être très clair là-dessus », explique-t-il, tout en y incluant La France insoumise. Cette sortie a « sérieusement agacé » Michel Barnier, selon l'entourage du Premier ministre.
« Il y a eu un recadrage très fort par le Premier ministre, indique-t-on à Matignon. Michel Barnier lui a rappelé qu'on était sur une ligne d'humilité et d'action, avant de communiquer. » Le Savoyard en avait même fait son leitmotiv dès le jour de la passation des pouvoirs avec Gabriel Attal : « Plus d'action, moins de communication. »
Rectifier le tir
Dans un second temps, Marine Le Pen a réagi à la sortie du nouveau locataire de Bercy. « Quand j'entends Antoine Armand dire que sa porte est fermée au RN alors que le budget arrive, je pense que le Premier ministre doit aller expliquer à ses ministres la philosophie de son gouvernement, car il semblerait que certains n'aient pas encore totalement compris », persifle la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
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