« La Rivière des sens » : « Le sexe au cinéma, ce n’est absolument pas tabou pour moi »
Alors que le cinéma érotique peine à séduire le public actuel, plus trop friand de sexe à l'écran, deux films ouvertement sensuels et érotiques débarquent en même temps dans les salles françaises : Babygirl, avec Nicole Kidman, et La Rivière des sens. Si Babygirl est un sex-thriller aussi stupéfiant que provoquant sur fond de SM, La Rivière des sens interpelle tout d'abord, car il s'agirait du premier film érotique chinois réalisé par une femme, même s'il existe deux films lesbiens, Let's Love Hongkong (2002) et Butterfly (2004), mais réalisés par des Hongkongaises.
« Mon intention n'était pas de réaliser le premier film érotique chinois, mais de faire un bon film, assure la cinéaste Ma Xue, 44 ans. Si, après coup, il est considéré le premier film érotique chinois, c'est historique et c'est une fierté. Mais c'est accidentel : je ne voulais pas réaliser une œuvre provocante pour attirer l'attention, ce n'était absolument pas mon objectif. »
La Rivière des sens : sexe et pandémie
Nous sommes à Yanjiao, ville-dortoir séparée de Pékin par la « rivière blanche » qui donne son titre anglais au film (White River). Durant la période de confinement liée à l'épidémie de Covid en Chine, la routine de Yang Fan est constituée de tâches ménagères et de respect des règles sanitaires. Bientôt, elle se retrouve entraînée dans un labyrinthe de passions impliquant son mari et un mystérieux serveur…
À LIRE AUSSI Tilda Swinton : « Mes parents ont vite compris que je n'épouserais p [...] Lire la suite