Birkenstock prend sa revanche sur le monde de la mode et des affaires

Sebastian Gollnow/picture alliance via Getty Images

Elle a définitivement rayée l'image vieillotte et médicale qui lui collait aux basques. A simple lanière, croisées, fourrées, vernis, en daim, en cuir, compensées ou fluo, la Birkenstock était de tous les pieds cet été. Un must-have longtemps dédaigné pour sa forme disgracieuse et pourtant si confortable, qui foule aujourd'hui les podiums des plus grandes maisons de mode. Comment cette chaussure, à première vue inesthétique, est-elle devenue bankable ? Au point d’être promise dans très peu de temps à une entrée en Bourse à Wall Street, pour une valorisation estimée entre 8 et 10 milliards de dollars selon Bloomberg.

Preuve de l’engouement que suscite la marque allemande, le fonds d’investissements franco-américain L Catterton, contrôlé par le géant du luxe LVMH et le fonds Financière Agache de la famille Arnault ont racheté en 2021 une majorité des parts pour une transaction s’élevant à environ 4 milliards d’euros. La fin d’un règne familial vieux de plus de deux siècles.

En 1774, Johann Adam Birkenstock, cordonnier allemand, dépose le nom de la marque, qui prend un tournant lorsque son descendant Konrad Birkenstock dessine en 1863 la première semelle orthopédique flexible dotée du fameux arc bombé, signature de la maison. Mais ce n’est que 100 ans plus tard que son petit-fils Karl initie l’idée qui révolutionne l’entreprise familiale : confectionner une chaussure autour de la semelle orthopédique. Et voilà comment le modèle “Madrid” à une bride, encore vendu aujourd’hui, est né. (...)

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