Retrait de Joe Biden de la présidentielle : le départ d’un véritable homme d’État

Le président Joe Biden monte sur scène pour prendre la parole lors de la convention nationale de la NAACP, le mardi 16 juillet 2024, à Las Vegas.    - Credit:David Becker/AP/SIPA / SIPA / David Becker/AP/SIPA
Le président Joe Biden monte sur scène pour prendre la parole lors de la convention nationale de la NAACP, le mardi 16 juillet 2024, à Las Vegas. - Credit:David Becker/AP/SIPA / SIPA / David Becker/AP/SIPA

Joe Biden aura servi les États-Unis avec honneur cinq décennies durant. D'abord en tant que sénateur, puis comme vice-président de Barack Obama et, enfin, à la plus haute fonction du pays.

Concernant ses quatre années passées à la Maison-Blanche, ses succès ont été mitigés. Il a su faire montre d'une étonnante efficacité pour faire adopter des lois d'importance avec un Congrès divisé, et aura remporté quelques victoires notables en matière de politique étrangère, à commencer par le soutien ferme offert à l'Ukraine aux premiers mois de la guerre avec la Russie. Mais on lui doit aussi quelques erreurs lourdes de conséquences, notamment des politiques économiques responsables d'une hausse périlleuse de l'inflation et un retrait d'Afghanistan tout bonnement désastreux dans sa mise en œuvre.

Trop vieux, trop sourd

Même en 2020, il était déjà le candidat à une présidentielle le plus âgé de toute l'histoire des États-Unis. De fait, il a battu ses rivaux démocrates, y compris Kamala Harris, en grande partie parce qu'il était trop vieux pour prêter l'oreille à l'apparent consensus des voix les plus fortes de Twitter qui s'étaient mises à lourdement pencher à gauche. Son acuité mentale allait ensuite diminuer tout au long de ses années à la Maison-Blanche, une réalité qui s'est douloureusement étalée aux yeux du monde lors du débat en juin contre Donald Trump.

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