Quand refuser de serrer la main à un élu revient à fouler aux pieds la démocratie

L'Assemblée nationale, lors du vote marquant le début de la 17e législature, le 18 juillet 2024.  - Credit:Isa Harsin - Sipa
L'Assemblée nationale, lors du vote marquant le début de la 17e législature, le 18 juillet 2024. - Credit:Isa Harsin - Sipa

Quand refuser de serrer la main à un élu de la République revient à fouler aux pieds la démocratie : c'est là ce qu'ont dû se dire, médusés, les millions de téléspectateurs qui, heurtés, sinon choqués, par semblable, indigne et affligeant spectacle, ont vu en direct sur leur écran, en ce début de soirée de ce jeudi 18 juillet 2024, la plupart des représentants du Nouveau Front populaire (NFP), et de La France insoumise en particulier (LFI), refuser de serrer la main, lors du premier tour du vote pour la présidence de l'Assemblée nationale, au jeune député, censé alors superviser le bon déroulement de ce scrutin, du Rassemblement national (RN) !

Car ce n'est pas seulement ce député du RN, Flavien Termet, que ces inénarrables représentants du NFP auront ainsi ostensiblement méprisé, mais, chose bien plus grave encore au regard du jeu démocratique lui-même, les quasiment 11 millions de Français et Françaises qui, qu'on le veuille ou non, ont effectivement voté pour ce parti.

Certes, m'étais-je déjà exprimé il y a quelques jours seulement, dans une tribune publiée dans ces mêmes colonnes, sur ce que j'appelais alors, pour qualifier ce « Nouveau Front populaire » au vu de l'historique, véritable et admirable « Front populaire », une « imposture politico-idéologique et une insulte à la mémoire de Léon Blum ».

Insoumission ne signifie pas mauvaise éducation

J'y fustigeais notamment, entre autres critiques fondées, l'antisémitisme caractérisé, par-delà même son noto [...] Lire la suite