"On a refusé une dizaine de personnes", le tir à l'arc profite de l'effet JO
Les gestes de Karim sont encore approximatifs, le Francilien est un débutant du tir à l'arc. Il assiste ce mercredi soir à son deuxième entraînement. Ce néo-licencié du club de Suresnes a eu une révélation en regardant les Jeux olympiques 2024 de Paris cet été: "J'ai trouvé ça beau, ça m'a inspiré et je me suis dit 'Pourquoi pas!'", se remémore-t-il. "En cherchant sur Internet, j'ai vu ce club proche de chez moi et je me suis dit que ce serait bien de m'initier. Je ne regarde pas souvent le sport mais j'ai eu des émotions en regardant le tir à l'arc."
Hein a elle aussi eu le déclic cet été devant sa télé au point d'acheter un billet pour les Jeux paralympiques. "Et quand j'ai vu les para-athlètes y arriver je me suis dit 'Pourquoi pas moi!' et je trouve ça génial!"
"C'est la première fois que l'on refuse autant de monde"
Au total, ils sont 18 adultes à débuter le tir à l'arc à Suresnes. Tous ne sont pas là grâce aux Jeux olympiques mais l'intérêt pour ce sport est inédit confirme Ludovic Piquet, président des Archers Suresnois: "L'année des JO on a toujours une petite hausse mais cette année elle est vraiment marquée. C'est la première fois que l'on refuse autant de monde."
Faute de places et d'entraîneurs, une dizaine de personnes sont restées sur la touche alors même que le club de Suresnes a augmenté la capacité de son cours pour les adultes débutants. "L'an passé nous avions 15 débutants adultes et cette année nous sommes montés à 18. Les chiffres augmentent sur beaucoup de clubs du département", assure Ludovic Piquet. Une hausse des licences difficiles à quantifier au niveau national. Pour le moment, la Fédération française de tir à l'arc n'a pas encore publié de chiffres sur son nombre de licenciés pour la saison 2024-2025.