Real-Manchester City: le VAR pouvait-il annuler le but de De Bruyne?
Le Real Madrid ne digère pas les circonstances de l’égalisation de Kevin De Bruyne, mardi lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Manchester City (1-1). Le banc espagnol a fulminé contre l’arbitre, notamment Carlo Ancelotti, habituellement si calme mais averti pour avoir vitupéré contre la décision de l’arbitre de valider le but. Le technicien italien estime en effet que le ballon était sorti en touche vingt secondes avant le but (67e) sur une passe mal assurée de Kyle Walker vers Bernardo Silva. Le Portugais s’est jeté pour le sauver et le transmettre vers John Stones, sous les yeux de Vinicius, qui n’a pas tenté de le contrer en estimant qu’il avait quitté l’aire de jeu.
Le VAR ne pouvait pas intervenir selon un arbitre espagnol
Mais l’arbitre a laissé jouer. De Bruyne a alors vu son centre contrer par Modric avant que Camavinga ne manque sa relance, interceptée par Rodri. Le milieu a trouvé un relais avec Jack Grealish avant que l'Anglais ne décale De Bruyne, auteur de la frappe limpide de l’égalisation. Dans les faits, les lois du jeu de l’IFAB autorisent l’arbitre à avoir recours au VAR pour annuler un but si "le ballon est hors du jeu avant le but".
Mais contrairement à la ligne de but, équipée d’un système électronique pour déterminer si le ballon l’a franchie entièrement ou non, ce n’est pas le cas des autres lignes du terrain. Les arbitres vidéo et l’arbitre central auraient donc dû déterminer à leur seule perception si le ballon avait quitté les limites du terrain. BeIN Sports a bien diffusé une image 3D qui montrerait que le ballon a franchi intégralement la ligne de touche. Mais cela n’a pas de valeur pour l’arbitre.
L’ancien arbitre espagnol, Eduardo Iturralde González, avance lui un autre point de règlement qui expliquerait que le recours à la vidéo n’était pas possible. Selon lui, l’action du but (débutée par la perte de balle de Camavinga) est différente de l’action de la touche sauvée par Bernardo.
"Les images qui valent sont celles du VAR, pas celles que vous pouvez mettre sur votre télévision, a-t-il expliqué sur la Cadena Ser. Il se peut que le VAR ait également vu le ballon sortir. Ils n'ont mis aucune image et je vous dis pourquoi. Camavinga récupère le ballon, puis il fait une relance et Rodri le récupère et cela se termine par un but. Ce n'est plus la même action même si le ballon était sorti d’un mètre, car le ballon a été récupéré par Camavinga. Cela n’entraîne pas l’utilisation du VAR. C'est la décision technique donc ça n'entre pas. Le joueur de City (De Bruyne) centre et frappe Modric. Le ballon passe à Camavinga, qui le perd. Là commence une autre action. C'est son erreur en récupérant l’action. C'est pourquoi vous ne pouvez pas revenir en arrière. C'est une deuxième action, je ne le dis pas, le règlement le dit."
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L’arbitre espagnol peste aussi un peu comme l’image diffusée par les diffuseurs TV qu’il estime trop inexacte. "Ce n'est pas une justification, conclut-il. Ce que vous ne pouvez pas faire, c'est tromper les gens. Le VAR n'a pas de caméra fixe sur les lignes de touche, donc je doute qu'une télévision en ait. Et si nous estimons que ces images sont bonnes, puisque Camavinga récupère le ballon puis le perd, le VAR ne peut jamais entrer en scène car c'est une deuxième action. Si c'est City qui avait attrapé le ballon et terminé par un but, alors le VAR aurait dû entrer en jeu."