RDC: en marge de l'AG de l'ONU, Tshisekedi plaide pour un prix plancher du carbone à 100 dollars

REUTERS/ Olivia Acland

La RDC veut monétiser son carbone à 100 dollars la tonne. C'est le plaidoyer fait mardi par le président de la République Félix Tshisekedi. Dans un discours en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, il a exhorté la communauté internationale à fixer un prix du carbone équitable pour l'Afrique, et veut passer de cinq dollars la tonne à 100. Une augmentation nécessaire selon la présidence, afin que la RDC puisse jouer son rôle dans la préservation des forêts du bassin du Congo, le premier puits de carbone du monde aujourd'hui menacé par la déforestation. Mais si la RDC veut accroître son offre de crédits carbone, la demande a baissé.

Plusieurs études ont remis en cause l'efficacité des crédits carbone pour protéger les forêts. Le principe veut que les pays occidentaux compensent leurs émissions de CO2 en séquestrant du carbone dans les pays du Sud.

Mais de nombreux analystes ont montré que ce mécanisme ne freine pas la déforestation, et très souvent donne des « droits à polluer » aux multinationales et aux pays. Demander un prix plancher à 100 dollars la tonne, alors que la confiance dans les crédits carbone a baissé, constitue donc un défi de taille.

Pour Kinshasa, c'est le prix à payer pour ne pas exploiter le pétrole caché sous les tourbières du bassin du Congo. Une annonce qui tranche avec la décision de Kinshasa de lancer un appel d’offres pour l’attribution de droits d’exploration de blocs pétroliers et gaziers dans ces zones humides de la cuvette centrale congolaise.

D'après la présidence congolaise, jusqu'à 15% de ces zones humides seraient préservées et consacrées à la cause climatique.


Lire la suite sur RFI