RDC: la Lucha dénonce l'inhumation de victimes de la répression du 30 août contre l'avis des familles

AFP - ALEXIS HUGUET

À Goma, en République démocratique du Congo, la journée de ce lundi 18 septembre 2023 a été tendue. Malgré des mouvements de protestation dans plusieurs quartiers de la ville, les autorités locales ont procédé à l'inhumation au cimetière Makao de 57 personnes décédées il y a trois semaines, victimes de la répression du 30 août.

Ces personnes avaient été tuées lors d’une intervention militaire contre les membres d’une secte locale, secte qui avait appelé à manifester contre la Monusco. Les familles des victimes demandaient aux autorités un report des funérailles afin de pouvoir notamment identifier les corps.

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Elles n’ont donc pas été entendues. Ce que dénonce Steward Muhindo, militant de la Lucha, joint au téléphone par Pierre Firtion, de la rédaction Afrique.

« Ça, c'est vraiment un des derniers actes de mépris et de déconsidération étatique à l'égard de ces personnes, que les autorités décident d'enterrer - toutes les victimes ! - sans l'accord de leur famille.

Peter Kazadi, le ministre de l'Intérieur, était hier à Goma pour rencontrer les familles des victimes. Le processus d'inhumation a été accéléré, selon le ministre, en raison de « risques sanitaires ».


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