Raphaël Glucksmann candidat aux européennes contre le « en même temps » de l’union de la gauche sur l’UE
POLITIQUE - On prend les mêmes et on recommence. L’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique) a annoncé ce mercredi 13 septembre qu’il se représentait aux européennes de juin 2024, sans doute avec le Parti socialiste avec lequel il siège depuis cinq ans mais qui n’a pas encore pris de décision sur sa tête de liste.
« Je suis candidat », assure l’essayiste de 43 ans dans L’Obs, évoquant un continent aujourd’hui « à un moment de bascule, ébranlé par la guerre, confronté à la crise climatique et obligé de remettre en cause la globalisation dérégulée qui l’affaiblit ».
Fera-t-il liste commune avec le PS qui a acté le principe d’une liste autonome ? « Ça me semblerait naturel de repartir ensemble et je pense que cela correspond aussi au désir des militants socialistes », qui doivent se prononcer début octobre, répond-il.
Tête de liste avec le PS en 2019, il avait alors recueilli 6,2 % des suffrages.
« Assumons les oppositions de fond »
Alors qu’il s’était fait à l’époque et en vain, en créant Place publique, le chantre de l’union des gauches pour les européennes, il rappelle l’existence cette fois d’« oppositions de fond » avec les communistes et les Insoumis, sur la question de l’Ukraine et de l’Europe de la Défense notamment. « Assumons-les », clame-t-il, se refusant à présenter à ce scrutin proportionnel à un tour une « gauche unie » qui ferait du « en même temps » : « pour l’Union européenne mais pas trop…, pour l’Ukraine mais pas trop ».
Il affirme à ce titre avoir « tiré les leçons » de 2019 et préférer faire campagne que « passer (son) temps dans les salles obscures à discuter sans fin avec des appareils politiques ».
Ce qui ne l’empêche pas de tirer ses flèches sur le groupe macroniste au Parlement européen, qui selon lui « persiste dans l’impasse sociale et écologique de l’agriculture productiviste à travers la continuation d’une politique agricole commune favorisant les plus gros exploitants et les géants de l’agro-industrie ».
Malgré les protestations de La France insoumise, les partis de la Nupes partent dispersés aux européennes, chacun présentant sa propre liste. Les militants socialistes doivent valider le principe d’une liste indépendante le 5 octobre, tandis qu’écologistes et communistes ont déjà choisi leur tête de file : Marie Toussaint pour EELV et Léon Deffontaines au PCF.
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