Racing 92: "Une ambiance très triste", le stade de Créteil ne plaît pas aux Racingmen

"Le stade ? Nul !" La réponse de l'entraîneur clermontois Christophe Urios a fusé après la défaite des siens (20-33) contre le Racing 92, ce samedi. "Enfin il n'est pas très beau. On se serait crus dans l'après-Covid. Il n'y a rien, il ne se passe rien. C'était curieux, en début de match il n'y avait pas d'ambiance. Le terrain était très lourd. Mais c'est accessoire."

Avis partagé par l'entraîneur de l'attaque du Racing, Frédéric Michalak. "On est entrés dans ce stade avec l'envie de faire une belle partie, mais on était un peu à l'image du stade, c'est-à-dire très triste, une ambiance très triste, une fanfare très triste."

"Il fallait s'acclimater à ce nouveau stade et on a mis du temps à s'acclimater", Frédéric Michalak, entraîneur de l'attaque du Racing 92.

Il faut dire que le stade des années 1980 à la peinture défraîchie tranche avec l'écrin de Paris Le Défense Arena, en plein démontage de la piscine olympique et paralympique de Paris 2024. Le Racing 92 n'a pas communiqué sur l'affluence, ce samedi, mais le fait que les tribunes (11.000 places) soient largement clairsemées à Créteil n'a pas aidé non plus à égayer la rencontre (malgré le soleil).

"Ça peut arriver, tempère Frédéric Michalak. Après, il y avait nos familles, nos amis et c'est quand-même ça qui est important. Il y avait des supporters du Racing aussi, on les a entendus. Il fallait s'acclimater à ce nouveau stade et on a mis du temps à s'acclimater."

"Je jouais en Afrique du Sud, on jouait sur du sable, c'est comme Twickenham ici !", Hacjivah Daymani, troisième ligne du Racing 92.

Les Ciel et Blanc disputeront encore deux matchs à "domicile" au stade Duvauchelle : face à La Rochelle, le 28 septembre et contre Toulon le 12 octobre. Peut-être même un quatrième et un cinquième selon le président Laurent Travers. Mais l'essentiel de la saison du Racing se jouera bien à l'Arena de Nanterre.

Du côté des joueurs, on se voulait plus indulgent envers Créteil. "Je ne connais pas la différence entre Créteil et l’Arena", prévient la recrue Hacjivah Dayimani. "Je jouais en Afrique du Sud, j'ai l'habitude de jouer sur du sable, c’est comme Twickenham ici !", glisse dans un rire le troisième ligne arrivé des Stormers.

Paris La Défense Arena: un bel écrin qui n'attire pas les foules

Les Racingmen ont l'habitude de délocaliser leurs rencontres à domicile. "On a cette particularité de jouer à domicile sur des terrains différents", concède le taulier Henry Chavancy qui disputait son 400e match sous le maillot Ciel et Blanc. "On a Paris La Défense Arena qui est un stade extraordinaire et qui nous force parfois à délocaliser. Mon premier match avec le Racing, face à Aurillac en Pro D2, c'était à Colombes et ce n'était pas le plus beau stade de France à l'époque !"

Créteil qui rappelle même de bons souvenirs au trois-quart centre. "C'est le même type de stade que Colombes. Des stades qui sont peut-être un peu vétustes, mais qui ont une âme. On a encore deux-trois matchs à jouer ici et on va faire en sorte que ce soit notre maison au moins pour le début de saison." Une "âme" qui - il faut le dire - n'habite pas l'Arena de Nanterre. L'écrin de 30.000 places n'est jamais rempli. Avec 11.854 spectateurs par match en moyenne la saison dernière, le Racing 92 enregistre l'une des moins bonnes affluences du Top 14. La grandeur de l'enceinte, le fait qu'elle soit totalement fermée et que l'on diffuse des bandes-annonces sur l'immense écran pendant la mi-temps n'aide pas à réchauffer l'atmosphère...

Peut-être que la page d'histoire qu'ont écrit les nageurs, à commencer par Léon Marchand, cet été aux Jeux de Paris poussera les curieux à venir voir du rugby à l'Arena.

Article original publié sur RMC Sport