Qu’est-ce que l'« impôt participatif » voulu par Gabriel Attal ?

Le Premier ministre démissionnaire défend la mise en place d’un impôt participatif pour chaque contribuable. L’idée n’est pas nouvelle, mais n’a jamais fait l’unanimité dans son propre camp.

Gabriel Attal a remis sur la table l'idée d'un impôt participatif jusque-là rejeté par son propre parti. - Credit:Alfonso Jimenez/Shutterstock/SIPA / SIPA / Alfonso Jimenez//SIPA

Gabriel Attal veut réconcilier les Français avec l'impôt. Dans une lettre adressée aux présidents de groupe de l'Assemblée nationale le 12 août dernier, le Premier ministre démissionnaire propose un « pacte d'action pour les Français », qui comprend l'instauration d'un « impôt participatif ». Chaque contribuable déterminerait une partie de son usage par l'État.

Avec cette proposition, le nouveau patron des députés macronistes souhaite donner la possibilité « de flécher une partie de son impôt sur le revenu ou une contribution additionnelle sur une mission de budget de l'État librement choisie », explique-t-il dans le courrier. L'idée n'est pas nouvelle mais a, jusqu'à présent, toujours été rejetée par son parti : un impôt versé volontairement, sur le même fonctionnement qu'un don.

À droite, l'idée soutenue par Gabriel Attal trouve ses adeptes. En 2019, Éric Woerth, ex-LR aujourd'hui député Renaissance de l'Oise, évoquait l'idée pour chaque contribuable de pouvoir orienter 5 % de son impôt vers la politique publique de son choix. Candidat malheureux à la primaire de la droite en 2021, le député Les Républicains Philippe Juvin avait lui aussi défendu cette proposition. « Les prélèvements obligatoires ont tant augmenté qu'un jour les gens vont refuser de payer. Donc, soit on baisse les impôts, soit on trouve des innovations de ce type », explique le député des Hauts-de-Seine au Monde.

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