PSG-OM: Oudéa-Castéra demande des sanctions individuelles contre les lanceurs de chants homophobes
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, n'a pas participé au micro tendu lors de l'événement "Les Jeux recrutent" de Paris 2024 à la Cité du cinéma (à Saint-Denis) en sortant par une porte dérobée, ce mardi. Mais un micro de RMC Sport trainait par là et la ministre a donné sa première réaction orale depuis les événements de dimanche soir au Parc des Princes, après un tweet lundi. Elle fait part de son indignation contre ces paroles et prône des sanctions pour ses initiateurs.
"Des chants d'un autre temps"
"J’ai eu l’occasion de m’exprimer hier (lundi) sur le sujet, rappelle-t-elle. C’est un sujet qui doit être pris à bras le corps par tout le football français. C’est l’affaire du PSG mais ce n’est pas que l’affaire du PSG. On a déjà entendu ces chants homophobes dans d’autres stades avec d’autres équipes. La passion pour le foot, oui mais pas des discriminations. On ne peut pas s’habituer à ces chants homophobes. Ce n’est pas parce qu’ils se produisent ou se sont produits régulièrement qu’il faut s’habituer. Il faut, au contraire, combattre et dire que ces mots qu’on entend dans nos stades ne sont pas acceptables et qu’ils n’y ont pas leur place."
"On a mis au point un arsenal juridique pour combattre ces éléments-là, poursuit-elle. Ce qui est important, c’est d’avoir des sanctions individuelles tournées contre les personnes qui lancent ces chants depuis les tribunes."
"Quand j’entends que ça fait partie du folklore, ça me révolte, poursuit Oudéa-Castéra. On ne va pas s’habituer à ça sinon, ça va se transmettre de générations en générations et nos gamins dans les stades, que vont-ils dire: ‘ben c’est normal, je chante à mon tour’. Ce n’est juste pas possible, il faut qu’on se réveille, qu’on agisse tous ensemble. Je me réjouis que la Dilcrah ait décidé de faire ce signalement au procureur de la République et j’encourage l’ensemble du foot français, et je serai à ces côtés pour se saisir de cette lutte résolue contre l’homophobie et plus largement contre toutes les formes de discriminations."
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Elle a enfin réagi au constat alarmant de Yoann Lemaire, président de Foot Ensemble, dénonçant des comportements ancrés dès le plus jeune âge ou dans les centres de formation. "Le combat est à tous les niveaux et Yoann Lemaire le sait, je suis aux côtés des associations de la même manière que je dialogue avec les associations de supportérisme, conclut-elle. Ce que je veux voir c’est le bon visage de l’engouement du goût le pour le foot, nos joueurs et nos équipes. C’est ce qu’on veut entendre, cette belle musique et pas ces chants d’un autre temps, qu’on ne veut plus du tout voir dans nos stades."