PSG: domination stérile, panne d'efficacité... Les stats qui inquiètent avant Salzbourg

Une inquiétude ? Quelle inquiétude ? Il y a une semaine, après le triste nul concédé à la maison contre Nantes (1-1), Luis Enrique avait simplement plaidé "l’inexplicable". Le refrain n’était pas loin d’être le même sur les coups de 23h, ce vendredi. "Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs, ils donnent tout, je ne vais pas les critiquer même en interne. Je n'ai aucun doute. Les doutes viennent de vous", a-t-il lancé depuis la salle de presse de l’Abbé-Deschamps, après avoir vu ses joueurs être tenus en échec par le promu auxerrois (0-0), à l'occasion de la 14e journée de Ligue 1.

Certes, le PSG est tombé sur un gardien en état de grâce : Donovan Léon et ses onze arrêts au compteur. Certes, la réussite était plutôt du côté bourguignon, comme en seconde période quand la transversale est venue repousser une tentative de Vitinha. Il n’empêche, les débats risquent d’être animés d’ici à mardi et au déplacement capital sur le terrain du Red Bull Salzbourg (21h), où Paris jouera une partie de son avenir en Ligue des champions. Après l’encéphalogramme plat proposé face aux Canaris au Parc des Princes, où ils avaient battu des records de possession (84%) sans pour autant venir à bout d’une formation en pleine crise, c’est une nouvelle bouillie offensive que les coéquipiers de Bradley Barcola ont livré à Auxerre.

73% de possession, 24 tirs... mais aucun but

L’heure était une nouvelle fois aux vendanges, comme si marquer était devenu pour eux un long chemin de croix, et ce malgré le retour aux affaires d’un vrai numéro 9 en la personne de Gonçalo Ramos. Plusieurs statistiques viennent illustrer cette stérilité parisienne : 73% de possession, 671 passes contre 248 pour l’AJA, 24 tirs au total dont 11 cadrés. Depuis 2006, date à laquelle Opta a commencé à collecter ses données, aucune équipe n’avait cadré autant de frappes sans trouver la faille dans un match de Ligue 1. "Le résultat ne reflète pas ce qu'on a vu sur la pelouse, il faut considérer qu'on était face à la deuxième meilleure équipe à domicile, on va s'améliorer", voulait croire Luis Enrique, lui-même de moins en moins épargné par les critiques.

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Comme le relève le compte Statsdufoot, l’Espagnol arrivé en juillet 2023 n'a remporté que 63% de ses matchs en compétition officielle (45/72), soit le plus faible ratio de victoires pour un entraîneur parisien depuis Antoine Kombouaré en 2011 (46%). Si le PSG conserve une belle marge d’avance sur la scène nationale, la réalité est bien différente en C1 avec une 25e place (sur 36 équipes) et la crainte réelle de ne pas intégrer le top 24 final. Corriger le manque d’efficacité actuel va vite devenir nécessaire pour éviter toute désillusion. "Mais à part Hakimi, quel joueur fait des différences et arrive à créer le danger dans cette équipe ?", se questionnait vendredi Daniel Riolo dans l’After Foot. "On a l’impression que tous les autres ont régressé. Mais il ne faut pas le dire, sinon on nous reproche de faire une fixette..."

Trahi par la maladresse de ses offensifs à Auxerre, Paris n’a pas trouvé le chemin des filets en Ligue 1 pour la première fois depuis… le 1er mars dernier (0-0 à Monaco). À l’époque, Kylian Mbappé et sa bande avaient rectifié le tir quatre jours plus tard en allant s’imposer à la Real Sociedad pour valider leur billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Cette fois, Mbappé n’est plus là et le PSG, selon les prévisions d’Opta, a 42% de chances de terminer hors du top 24.

Article original publié sur RMC Sport