PSG-Atlético: impuissant devant, Paris enregistre une cruelle défaite à la dernière seconde

Paris avance à reculons en Ligue des champions. Et à ce rythme, il pourrait bientôt apercevoir le précipice. Quasiment jamais inquiété par l’Atlético, le Paris Saint-Germain a encaissé une défaite très ennuyeuse (1-2) dans les dernières secondes d’un match qu’il a outrageusement dominé, notamment en seconde période. Mais le manque de réalisme des Parisiens a encore plombé les ambitions des joueurs de Luis Enrique.

Sérieux, le Paris Saint-Germain a livré une entame de match très intéressante. Dans la minute suivant le coup d’envoi, une première frappe croisée d’Achraf Hakimi flirtait avec la base du poteau droit de Jan Oblak. Élément clé de ce PSG qui se veut imprévisible pour ses adversaires, le latéral marocain s’est illustré, côté pile, par une activité débordante dans son couloir droit, côté face, par des gestes d’humeur dont il pourrait se passer. Mais avec Ousmane Dembélé, il a encore été la principale source de danger de ce PSG un peu trop scolaire et lisible parfois dans la construction de ses actions offensives.

Le sang froid de Zaïre-Emery

Le Paris Saint-Germain a certes asphyxié des Colchoneros enfermés dans leur moitié de terrain en première période, mais il a aussi éprouvé des difficultés à emballer la rencontre en imposant de l’intensité dans le rythme de jeu, du moins durant les 45 premières minutes.

Pour déstabiliser une équipe aussi compacte et disciplinée que l’Atlético, Dembélé a comme souvent apporté ce soupçon de créativité et d’incertitude pour embrouiller l’adversaire. Avant d’enflammer la fin de partie, son sang-froid fut le bienvenu sur l’ouverture du score parisienne.

Il existait un doute, un vrai, sur la capacité du PSG à valider sa domination par un but. Et les questionnements résisteront à ce match de très bonne facture au cruel scénario, même si un gamin de 18 ans pensait les avoir balayés dans le premier quart d’heure avec le sang-froid et la roublardise d’un joueur aguerri.

Sur une relance qui semblait anodine, Clément Lenglet a perdu le ballon devant Ousmane Dembélé qui, plutôt que de se retourner pour frapper en pivot, distribuait un caviar à Warren Zaïre-Emery dans la course de son coéquipier, d’un réalisme glacial face à l’expérimenté Jan Oblak (14e). Le Parc des Princes, qui ne demandait qu’à s’enflammer, a rugi. Mais l’euphorie aura été de courte durée.

Un contre assassin

Alors qu’il n’avait rien eu à se mettre sous la dent pendant vingt minutes, l’Atlético a profité d’un relâchement coupable de la défense parisienne pour égaliser avec un brin de réussite (18e). Rejoint au score par une équipe qui s’était jusqu’alors montrée peu menaçante, le Paris Saint-Germain a pris davantage de risque dans ses passes et ses intentions dans la dernière demi-heure. Sorti de son errance offensive, Bradley Barcola s’est heurté à deux reprises à Jan Oblak (58e, 64e).

Paris a poussé fort, très fort, dans une fin de match à sens unique, sans toutefois parvenir à concrétiser ses temps forts. Un mal récurrent. Terriblement frustrant. Ni Marquinhos, dans une position qu’il affectionne (73e), ni Hakimi, par manque de lucidité (73e, 90e+3), n’ont su réaliser le geste juste. Paris se dirigeait vers un deuxième match nul consécutif, jusqu’à ce contre éclair de l’Atlético (90e+3) conclu par Correa. Comme un coup de poignard. 25e au classement après quatre journées, et virtuellement éliminé, Paris voit se profiler un calendrier qui pourrait mettre en danger sa qualification, sachant qu’il se déplacera à Munich puis à Salzbourg avant de recevoir Manchester City.

Article original publié sur RMC Sport