Protection internationale des Gazaouis : le "non" américain
La situation au Proche-Orient était une nouvelle fois débattue par le Conseil de sécurité de l'ONU mercredi soir à New York. Il était réuni à l'appel des Etats-Unis, qui souhaitent faire condamner les tirs palestiniens contre Israël. La résolution soumise par l'allié de l'Etat hébreux a été bloquée par le Koweït, membre non-permanent qui représente les pays arabes et tente désespérément de faire protéger les civils à Gaza. Énième objection de la diplomatie américaine : " Les agissements du Hamas illustrent bien le mensonge derrière l'idée selon laquelle la population de Gaza a besoin d'une protection internationale. Les habitants de Gaza n'ont pas besoin d'être protégés d'une source externe. Ils ont besoin de protection contre le Hamas ", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley. D'après plusieurs sources, un cessez-le-feu a été conclu entre Israël et les factions palestiniennes, dont le Hamas, par l'intermédiaire de l'Egypte, médiateur historique entre les deux parties. L'adjoint du chef du Hamas à Gaza a confirmé une trêve obtenue grâce à "des médiateurs" mais des responsables israéliens ont démenti la conclusion d'un cessez-le-feu. Mardi et mercredi matin, une soixantaine de positions avaient été visées par Israël en réponse à la centaine d'obus tirés contre son territoire. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se félicitant que l'armée avait infligé "le coup le plus dur depuis des années " aux groupes armés palestiniens à Gaza. Un calme précaire régnait en effet ce mercredi après-midi dans la région, dont les habitants ont témoigné ces dernier jours de la pire flambée de violences depuis la guerre de 2014. Plus de 110 Palestiniens ont été tués depuis le début d'une manifestation intitulée "la Grande marche du retour".