Comment le procès des viols de Mazan s’immisce dans le couple
« J'ai d'abord pris ça pour un fait divers, mais il faut croire que c'est plus que ça », confie Rémi, 53 ans, au sujet du procès des viols de Mazan. S'il peine à s'intéresser pleinement à l'affaire, le quinquagénaire, plutôt porté sur la politique internationale et l'écologie, se voit, bon gré mal gré, « forcé » de le faire. Sa compagne, Mathilde, 44 ans, lit, elle, « tout ce qui se fait, et tout ce qui se dit » sur le sujet. Et l'interroge. « Je trouve important qu'hommes et femmes puissent en parler. »
Qualifié d'« historique » pour les faits, leur ampleur, mais aussi et surtout le retentissement médiatique permis par l'absence de huis clos voulue par la victime, Gisèle Pélicot, le procès de Mazan, jugeant, depuis septembre, Dominique Pélicot et cinquante coaccusés pour viols aggravés commis sur son ex-épouse, s'invite, aussi, dans nombre de conversations de la sphère intime. Notamment au sein du couple, où il suscite parfois incompréhensions, débats et questionnements.À LIRE AUSSI Trois mois dans les coulisses du procès déjà historique des viols de Mazan
Et si plus de huit Français sur dix (83 %) ont désormais connaissance de l'affaire – parmi lesquels un tiers savent précisément de quoi il s'agit – elle suscite davantage l'intérêt des femmes, révélait l'Ifop dans une enquête menée pour Sud Radio et POLitics en octobre dernier : près de la moitié d'entre elles (47 %), contre un peu plus d'un tiers (32 %) des hommes, confiaient ainsi s'en tenir régulièrem [...] Lire la suite