Prisons : la contrôleuse générale dénonce les conditions d’incarcération des détenus
C’est une nouvelle plongée en « enfer », dans un milieu carcéral régulièrement vilipendé par les associations et les élus. La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté Dominique Simonnot a brossé un panorama accablant du système de détention français, marqué par une surpopulation chronique et des conditions insalubres. Dans un avis rendu jeudi, relayé par Libération, elle avait déjà préconisé de mettre en place un dispositif de régulation visant à interdire les établissements avec un « taux d’occupation » supérieur à « 100 % ».
Samedi, la contrôleuse générale a de nouveau alerté sur les conditions d’incarcération, qualifiées de « vision d’enfer » sur BFMTV. Dans les maisons d’arrêt affichant un taux d’occupation pouvant grimper jusqu’à « 245 % », « trois ou quatre » personnes se partagent durant « 21 heures sur 24 » une cellule constituée pour deux individus. Une exiguïté qui se double d’une insalubrité contraignant les détenus à utiliser de troublantes méthodes.
Une surpopulation record
Face à la « vermine qui court partout », les prisonniers « se mettent du papier toilette dans les oreilles et dans le nez pour (éviter) que les cafards ne rentrent », a-t-elle décrit. Si Dominique Simonnot a reconnu l’utilité de « punir », elle a également fustigé une forme de « vengeance », traduite par « un châtiment corporel » dénué de sens. Des comportements qui, selon elle, risquent de « rejaillir […] sur la façon dont (les détenus) vont se conduire dehors ».
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