Prison de Perpignan : l’État condamné pour « traitements inhumains et dégradants »
Un constat implacable, et une sanction judiciaire. L’État a été condamné par le tribunal administratif de Montpellier ce mercredi pour des « traitements inhumains et dégradants » sur des détenus à la prison de Perpignan, rapporte France Bleu Roussillon. Selon la justice, l’état des locaux et les conditions de vie au sein de l’établissement pénitentiaire portent atteinte au droit à la vie et au droit de ne pas subir de mauvais traitements, garantis par la Convention européenne des droits de l’homme.
Cette décision fait suite à la publication du rapport annuel de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté le 11 mai. Dans ce document, la contrôleure Dominique Simonnot dénonce « l’inertie coupable » de l’État face à la surpopulation carcérale record en France. Elle affirme également à France Bleu Roussillon que la prison de Perpignan était « la pire » qu’elle ait visitée.
Un taux d’occupation de 280 % pour les détenus masculins
Construit en 1987, l’établissement compterait plus de 300 détenus masculins pour seulement 130 places, soit un taux d’occupation de 280 %. Les prisonniers vivraient dans des conditions insalubres, certains dormant à même le sol sur des matelas infestés de punaises de lit. Les murs seraient couverts de moisissures et les toilettes parfois bouchées, certaines fenêtres cassées et le réseau électrique défectueux.
Enfin, le tribunal de Montpellier pointe des mauvais traitements infligés aux détenus par des gardiens dans le quartier discipl...