Cette prison corse sans mur, surnommée « le Club Med des pointeurs »

Le pénitencier de Casbianda modèle de prison ouverte.  - Credit:luccioni / MAXPPP / PHOTOPQR/NICE MATIN
Le pénitencier de Casbianda modèle de prison ouverte. - Credit:luccioni / MAXPPP / PHOTOPQR/NICE MATIN

Sur la route sinueuse qui longe la côte orientale de l'île, à la sortie sud d'Aleria (Haute-Corse), l'embranchement passerait presque inaperçu. Aucun panneau n'indique la direction. Seule une pancarte estampillée « ministère de la Justice » au bout d'une allée de platanes, signale un accès réglementé. Difficile, à première vue, d'imaginer que se trouve ici, au cœur de cette vaste plaine agricole, un centre pénitentiaire pas comme les autres : Casabianda. La seule prison « ouverte » de France. Pas de murs d'enceinte, ni le moindre fil barbelé pour dissuader ceux qui rêveraient de se faire la belle. Ou d'aller piquer une tête sur la plage de sable fin qui borde ces lieux splendides, où les détenus peuvent vaquer librement quand ils ne travaillent pas.

Ici, des chatons déambulent même entre les prisonniers, dont certains jouent à la pétanque ou au tennis, quand d'autres suivent des ateliers d'arts plastiques ou de musique. Seule contrainte : les prisonniers doivent être présents pour l'appel, plusieurs fois par jour. « Les détenus ont ici une liberté de mouvement qui n'existe nulle part ailleurs, avance Philippe Franchini, délégué du syndicat des travailleurs corses (STC), qui officie au centre depuis près de trois décennies. Ils vivent assez librement et travaillent dans l'enceinte de l'établissement, en vue de préparer leur réinsertion. »

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