Premier League: l’idée radicale de Gary Neville pour rehausser l’intérêt des matchs

Comment rendre le football plus attractif? Chacun y va de son projet pour dépoussiérer un sport multiséculaire et l’adapter aux nouveaux modes de consommation. Là où Gérard Piqué assume de vouloir écourter les matchs, partant du principe que les jeunes générations n’ont plus autant de temps à consacrer au football devant un écran, Gary Neville (49 ans) propose lui d’en rallonger certains. L’ancien arrière droit souhaiterait systématiser l’organisation d’une séance de tirs au but après chaque match nul pour obtenir "un point supplémentaire".

Ainsi, le vainqueur de cette séance de tirs au but, si elle devait être instituée, partirait avec deux points au lieu d’un. Intéressant pour l'équipe concernée, mais qu'en est-il du spectacteur? "Il faut rendre le match passionnant pour le supporter qui vient", a plaidé la légende de Manchester United dans l’émission The Overlap. "Si un enfant assiste à un match pour la première fois, ou si c'est son seul match de la saison, et qu'il assiste à un match nul 0-0 ou 1-1, il y aurait au moins un vainqueur. Les enfants adorent les tirs au but, mes filles adoreraient les tirs au but à la fin d’un match."

L'idée originale de Michel Platini

Révolutionnaire? En réalité, cette règle est en vigueur dans une compétition en Angleterre, l’EFL Trophy. Les équipes engagées ont déjà la possibilité de gagner un point supplémentaire grâce à une victoire aux tirs au but à la fin d'un match si celui-ci est nul.

Invité exceptionnel de l'émission Rothen s'enflamme, sur RMC, la semaine passée, l'ancien président de l'UEFA, Michel Platini, a proposé une idée pour le moins originale pour moderniser le jeu et le rendre plus attrayant. "Peut-être qu’il faudrait enlever un joueur, jouer à 10. Le football, on l’a fait à 11 en 1900, mais en 1900, les joueurs couraient moins qu’aujourd’hui, ils étaient moins costauds, ils allaient moins vite."

"Les gens de ma génération ne regardent plus beaucoup le football parce qu’ils ne se retrouvent pas dans le jeu car aujourd'hui, le problème, c'est que les défenseurs centraux et le gardien touchent plus le ballon que les milieux de terrain, a-t-il estimé sur RMC. Il y a peu, je regardais le France-Portugal de l’Euro 1984. Il n'y avait pas de passe arrière. Aujourd’hui, on fait plus de passes en avant qu’en arrière, dans le jeu de possession, il y a beaucoup de passes."

Article original publié sur RMC Sport