Présidentielle américaine : peut-on, cette fois-ci, faire confiance aux sondages ?

Kamala Harris et Donald Trump sont pour l'instant à égalité presque parfaite dans les sondages mais aussi chez les parieurs.  - Credit:Charles Rex Arbogast/AP/SIPA
Kamala Harris et Donald Trump sont pour l'instant à égalité presque parfaite dans les sondages mais aussi chez les parieurs. - Credit:Charles Rex Arbogast/AP/SIPA

À chaque jour ou presque, son nouveau sondage. Selon la dernière étude de Susquehanna, Kamala Harris compte 5 points d'avance sur Donald Trump. Mais, selon Rasmussen Reports, c'est le républicain qui est en tête de 2 points. Entre les deux, de nombreuses études donnent Trump et Harris dans la marge d'erreur, à la fois à l'échelle nationale et dans les swing states. L'élection présidentielle américaine du 5 novembre s'annonce donc à couteaux tirés. À condition que les sondeurs ne se ratent pas comme en 2016 et en 2020

Il y a 8 ans, les instituts – et les journalistes qui les avaient aveuglément suivis – avaient complètement raté la montée de Donald Trump dans les sondages. Au niveau national, Hillary Clinton a remporté le vote populaire par 2 points, soit juste un de moins que la moyenne des sondages à la veille de l'élection. Mais la présidentielle américaine ne se déroule pas au scrutin universel direct. Pour prédire avec justesse le vainqueur, il faut mesurer l'opinion dans 50 États différents – ou au minimum dans la demi-douzaine de swing states (États pivots) où tout se joue. C'est sur ce point que l'échec fut cuisant. Si bien que l'expert en statistiques Sam Wang avait mangé un criquet en direct sur CNN, en pénitence.

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