Présidentielle algérienne : comment comprendre les résultats « corrigés » par la Cour constitutionnelle
L'annonce par la Cour constitutionnelle algérienne des résultats définitifs de la présidentielle est intervenue samedi, en direct à la télévision. Visages fermés, les membres de l'instance, dans leurs robes de juge, imposaient la solennité du moment. Après une longue introduction rappelant les textes de loi encadrant la Cour, ses prérogatives et les dernières étapes du processus électoral, le président de la Cour, Omar Belhadj, a fait lecture des résultats définitifs, « après avoir examiné les deux recours déposés auprès du greffe de la Cour constitutionnelle par les candidats » du MSP et du FFS, les deux partis d'opposition.
Abdelmadjid Tebboune, le président sortant, obtient ainsi 7 976 291 voix, soit 84,30 %, alors que l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) avait, le 8 septembre, au lendemain du scrutin, annoncé le chiffre de 5 329 253 votants – soit un score de 94,65 %. Cela donne un écart de 2 647 038 voix.
Un taux de participation officielle de 46,10 %
Le candidat du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste), Hassani Cherif Abdelaali, a recueilli 904 642 voix, soit 9,56 % – au lieu des 178 797 voix données par l'Anie et alors que ce parti en revendiquait un peu plus de 500 000. En troisième position, le candidat du Front des forces socialistes (FFS, laïque), Youcef Aouchiche, se voit octroyer 580 495 voix, soit 6,14 % des suffrages. Il était crédité par l'Anie de 122 146 voix et avait revendiqué un peu plus de 320 000 voix.
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