Le président zambien Hichilema remet les relations avec la Chine sur les rails
Le président zambien a conclu samedi une intense visite de six jours en Chine. Hakaindé Hichilema est passé par Shenzhen, Fuzhou en remontant jusqu'à Pékin où il s'est entretenu avec le président Xi Jinping. Après quelques mois de flottement entre les deux pays, Lusaka et Pékin disent vouloir augmenter leurs partenariats économiques.
Avec notre correspondant à Johannesbourg, Romain Chanson
Des ports, des usines et des chefs d'entreprises... le président Zambien a fait du tourisme industriel. Hakainde Hichilema a visité l'entreprise BYD qui construit des voitures électriques, il a rencontré des géants des télécoms, Tencent et Huawei. Au total il a visité quatre provinces visitées, signé six accords pour la digitalisation de la Zambie ou l'assemblage de smartphone.
Il fallait bien six jours de visite pour relancer une coopération en berne depuis l'élection d'Hakainde Hichilema, réputé plus proche des Occidentaux. Le nouveau président a hérité d'une dette colossale détenue en majorité par la Chine qui finance des infrastructures en Zambie pour soutenir son projet de nouvelle route de la soie, dont la Zambie est un pays-clé.
En juin, Pékin a fini par accepter de renégocier la dette. Dans un communiqué, la Zambie dit remercier la Chine pour cet effort, sans pour autant annoncer d'accord. Après quelques perturbations, cette relation qualifiée « d'amitié par tous les temps » semble repartir sur de bons rails.
Pékin et Lusaka fêteront 60 ans de relations diplomatiques l'année prochaine.