Pourquoi les sprinteurs n’accélèrent plus à la fin du 100 mètres

La Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce aux JO de Tokyo en août 2021.  - Credit:Chine Nouvelle/Sipa
La Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce aux JO de Tokyo en août 2021. - Credit:Chine Nouvelle/Sipa

Assis devant sa télé, on s'interroge : mais pourquoi les sprinteurs ralentissent-ils avant de franchir la ligne d'arrivée alors que, bon sang, c'est si simple de continuer à courir vite ? Les scientifiques ont prouvé qu'une course de 100 à 800 mètres devait être menée en accélérant d'abord, jusqu'à environ de 60 à 70 mètres pour un 100 mètres, puis en décélérant le moins possible.

C'est ce qu'explique Amandine Aftalion, chercheuse au CNRS, dans un livre passionnant, Pourquoi est-on penché dans les virages ?. Ces distances sont en effet courues en anaérobie : l'effort est si intense et court que le corps utilise avant tout le stock d'énergie qu'il contient et non ce que l'oxygène extérieur lui apporte.

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En gros, l'athlète est en apnée. Il doit tout donner sur les deux premiers tiers de la course grâce à une musculature qui lui permet de contrebalancer, par les bras et les épaules, la puissance des cuisses. Lors de son record du monde aux championnats du monde à Berlin, en 2009, avec un temps de 9,58 secondes, Usain Bolt atteint son maximum aux 70 mètres, avant de perdre environ un dixième de seconde tous les 10 mètres. Et ce n'est pas par fainéantise.

Shelly-Ann Fraser-Pryce, superstar de la piste
Trois médailles d'or aux JO, dix aux championnats du monde, la sprinteuse jamaïcaine détient aussi le troisième meilleur temps jamais réalisé sur 100 mètres (10,6 s).
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