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Pourquoi le G7 a-t-il pris le risque du double front avec la Russie et la Chine ?

REUTERS/Jonathan Ernst

La traduction en anglais par l’agence Tass des propos tenus samedi par le chef de la diplomatie russe a bien recouru au mot « containment », endiguement en français. « Les décisions débattues et adoptées au sommet du G7 d’Hiroshima visent à un double endiguement de la Russie et de la République populaire de Chine », a déclaré Sergueï Lavrov lors du Conseil de la politique étrangère et de défense réuni à Moscou. Comme en écho, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères exprimait le « vif mécontentement » de son pays après le communiqué du G7 sur la Chine. « Le G7 claironne qu’il entend aller vers un monde pacifique, stable et prospère, mais, dans les faits, il entrave la paix dans le monde, nuit à la stabilité régionale et inhibe le développement d’autres pays », a-t-il poursuivi.

Décourager la Chine

De quoi parle-t-on ? De la décision du G7 d’amplifier les sanctions contre la Russie du fait de la poursuite des hostilités contre l’Ukraine et de qualifier les activités de Pékin dans la mer de Chine méridionale de « coercition ». Même si les sherpas américain, canadien, japonais et européens ont travaillé à des expressions de compromis, alors que la position américaine était assez maximaliste sur l’embargo contre Moscou comme sur le fait de rester ferme à l’égard de Pékin, c’est le message qui compte et son ressenti.

L’idée que les sept plus grandes puissances économiques du monde veulent punir et mettre en garde Vladimir Poutine et Xi Jinping s’impose, u...


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