Pourquoi François Hollande a lui aussi été visé par une procédure de destitution en 2016

Il y a près de huit ans, le président socialiste s’était attiré les foudres de la droite pour avoir, selon elle, violé le secret-défense dans des échanges avec des journalistes.

François Hollande et Emmanuel Macron lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au palais de l'Élysée, à Paris, le 14 mai 2017. - Credit:Zabulon Laurent / Zabulon Laurent/ABACA

Destituer Emmanuel Macron pour avancer. C'est la proposition radicale formulée par La France insoumise (LFI), dans une tribune parue dimanche 18 août dans La Tribune Dimanche. La dernière tentative, menée en 2016 par les Républicains (LR), montre que la procédure a peu de chances d'aboutir.

Mercredi 12 octobre 2016 : Un président ne devrait pas dire ça… sort en librairie. Écrit par les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, l'ouvrage compile cinq années d'entretiens réguliers entre ses auteurs et le président de la République en exercice, François Hollande. Comportant de nombreuses révélations, le livre fait l'effet d'une bombe sur la scène politique française… en particulier sur les sujets liés à la défense, réputés pour être opaques. À tel point que des députés les Républicains de l'époque décident de lancer une procédure de destitution contre le locataire de l'Élysée.

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Jeudi 10 novembre, moins d'un mois après la parution des feuilles des journalistes, 78 députés de la formation de droite signent donc une proposition de destitution du chef de l'État émanant du député de Paris Pierre Lellouche. Selon eux, François Hollande a manqué « aux devoirs de sa charge » par « des violations manifestes du secret-défense ». Sont reprochées « la divulgation d'opérations aériennes, celle de l'exécution décidée par le chef de l'État lui-même de chefs djihadistes » ou [...] Lire la suite