Pourquoi les concerts polluent autant ?
Comment peut-on être un groupe de musique qui défend la planète et enchaîner les tournées à l'international ? C'est la question qui tiraillait depuis un moment les membres de Shaka Ponk, et qui aura finalement eu raison du groupe français. Après plus de vingt ans de carrière, les rockeurs donnaient leur ultime concert, ce samedi 30 novembre à Paris, préférant arrêter leur carrière pour des raisons écologiques.
Il faut dire que les concerts à répétition ont un large impact sur l'environnement. En février 2023, le rapport « Déclic », communiqué par deux syndicats de musique, dressait une « analyse de 18 bilans carbone de structures représentatives du secteur des musiques actuelles ». En tout, ce sont les bilans carbone de huit salles de concert, cinq festivals, quatre structures de production et une de formation qui ont été passés au crible. Selon l'étude, une salle de concert émettrait en moyenne 570 tonnes de CO2 par an – soit l'équivalent de 160 allers-retours Paris-New York en avion.
Les déplacements, première source de pollution
Shaka Ponk avait pourtant bien essayé de rendre ses concerts plus écoresponsables par différentes mesures : chasser l'usage de plastique, refuser des partenariats avec certaines marques, instaurer des repas végans, etc. Mais ces efforts pèsent peu face au poids que représente l'impact du déplacement de dizaines de milliers de spectateurs. Car les spectacles en eux-mêmes n'ont qu'une place marginale dans leur bilan carbone. En réali [...] Lire la suite