Plongée dans l’œuvre de Manrique, le magicien de Lanzarote
La toile est restée à l'heure du dernier geste du peintre, dans l'atelier au fond du jardin de sa maison de Haria, charmante ville aux palmiers de Lanzarote. Cette ancienne ferme agricole en ruine, l'artiste l'avait réhabilitée dans le respect de la tradition qui lui était si chère, tout en la dotant de salles de bains de rêve ! César Manrique (1919-1992) est présent dès l'aéroport de l'île des Canaries qui porte son nom. Aux quatre coins de cette terre volcanique stupéfiante, il a posé sa baguette d'artiste total – peintre, sculpteur, paysagiste, jardinier, designer, urbaniste, graphiste, céramiste, architecte. Activiste, aussi, Manrique n'a eu de cesse de préserver la beauté de Lanzarote contre les assauts du tourisme de masse.
Manrique trouva la mort, le 25 septembre 1992, dans un accident de voiture à quelques mètres de la fondation qu'il a créée à Tahiche, en 1983. Il avait 73 ans. Sa vie et son œuvre se découvrent dans la visite de cette demeure qu'il habita de 1968 à 1988, et qu'il avait bâtie sur un volcan. Elle est devenue le temple de sa mémoire et un musée d'art contemporain ouvert sur la nature grandiose, avec jardins et piscine, dans lequel on déambule aussi sous la terre, à travers des couloirs creusés dans la lave qui relient cinq bulles volcaniques naturelles aménagées.
Inspiration. César Manrique en décembre 1968, devant le volcan de Tahiche, ce village de Lanzarote où l’artiste créera sa fondation.
« Art-nature/Nature-art », voic [...] Lire la suite