Les pillages, fléau de la nouvelle Syrie

Devant la mosquée Abdul Karim al-Rifai, à Damas, les gens peuvent venir récupérer les objets qui leur ont été volés.  - Credit:Daham Alsaad
Devant la mosquée Abdul Karim al-Rifai, à Damas, les gens peuvent venir récupérer les objets qui leur ont été volés. - Credit:Daham Alsaad

Des ordinateurs, des cartons de cigarettes, des sous-vêtements, des flacons de shampoing, de la vaisselle, des motos, des générateurs… Un fatras d'objets de toutes sortes s'entasse devant la mosquée Abdul Karim al-Rifai, qui donne sur un grand rond-point de Damas. Il ne s'agit pas d'un vide-grenier mais du produit des pillages qui ont suivi la chute du régime de Bachar el-Assad.

« Pendant deux jours, c'était le chaos. Les gens ont pillé beaucoup de choses, les hommes de HTC (Hayat Tahrir al-Cham) ont arrêté les voleurs et déchargé leurs camions ici. Les objets volés sont restitués à leurs propriétaires qui viennent les réclamer. Si cela vient des ministères, ils seront réutilisés par la nouvelle administration », explique Abou Nour el-Hamoun, l'imam de la mosquée, qui supervise les opérations. « Ce ne sont pas les partisans de la révolution qui font ça, ce sont des pillards. »

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Dans la cour de la mosquée, un groupe de jeunes fait l'inventaire du butin. Les ordinateurs seront réinstallés dans les bureaux. De même pour les générateurs et les canapés. Le sort des cinq tableaux signés par des artistes syriens et arrachés des murs du ministère de la Culture devra être réglé plus tard. En attendant, ils sont appuyés contre un arbre, sous la surveillance d'un homme armé. Les voitures garées sur le rond-point qui ne seront pas rendues à leurs propriétaires seront réaffectées à la police, progressiveme [...] Lire la suite