"Je pense qu'on en est proche": Rodri n'écarte pas une grève des joueurs contre les calendriers surchargés

La fronde contre les calendriers surchargés continue de monter. "Oui, je pense qu'on en est proche", a répondu Rodri, interrogé ce mardi 17 septembre sur l'hypothèse d'un mouvement de grève des footballeurs face à l'accroissement du nombre de matches.

Le milieu défensif de Manchester City s'exprimait devant la presse à la veille du premier match des Cityzens en Ligue des champions, dont la nouvelle formule prévoit huit matches et non plus six avant la phase à élimination directe.

Le calendrier, qu'alourdira davantage encore la Coupe du monde des clubs l'été prochain, devient insoutenable, à écouter l'Espagnol, qui a disputé près d'une soixantaine de matches en 2023-2024, club et sélection confondus.

"C'est une opinion générale"

"Si vous posez la question à n'importe quel joueur, il vous le dira. C'est une opinion générale parmi les joueurs, ce n'est pas juste l'avis de Rodri", a-t-il répondu aux médias avant d'affronter l'Inter Milan, mercredi à Manchester.

Carlo Ancelotti et Dani Carvajal, respectivement entraîneur et joueur du Real Madrid, ont déjà par le passé exprimé des critiques contre les cadences des matchs.

"Si cela continue comme ça, à un moment, on n'aura pas d'autres choix", a-t-il dit à propos d'une possible grève des joueurs. "Mais je ne sais pas ce qui va se passer. En tout cas, c'est quelque chose qui nous inquiète parce que nous sommes ceux qui souffrons", a-t-il dit.

Au début du mois, le syndicat mondial des footballeurs, la FIFPro, a réclamé des mesures de protection pour les joueurs, soumis à une charge de travail excessive dans un calendrier qui ne cesse de s'allonger.

Un impact sur le niveau physique

Rodri ne peut pas "donner un chiffre exact" de matches à jouer sur une saison, mais "60 ou 70, non. Entre 40 et 50 matches, un joueur peut évoluer au plus haut niveau. Ensuite, vous diminuez car ce n'est pas possible de maintenir son niveau physique".

Le calendrier actuel, "à mon humble avis, c'est trop", a-t-il insisté. "Nous devons prendre soin de nous. Nous sommes les personnages principaux de ce sport, ou de ce business, peu importe comment vous l'appelez".

Champion d'Europe cet été avec l'Espagne, Rodri assure que la qualité du spectacle est en jeu. "Si les gens veulent voir un meilleur football, il faut qu'on puisse se reposer", a-t-il déclaré. Dit autrement, "plus le nombre de matches augmente, plus le niveau et la qualité baissent".

Article original publié sur RMC Sport