Pascal Praud dans le JDD : « Cinéma Paradiso »
C’est un film formidable, un film qu’on a envie de revoir sitôt les lumières rallumées, un film qu’on regarde un mouchoir à la main, un film dont on tombe amoureux, un film qui changera l’image de Camille Cottin que je ne verrai jamais plus de la même façon. Elle sera Toni, la quarantaine douce-amère, comme Depardieu est Cyrano ou Julia Roberts reste Vivian.
Ainsi va le cinéma quand il touche au cœur, qu’il raconte une histoire à la fois simple et universelle – une femme seule élève ses 5 enfants : quel pitch ! - et que ces personnages sont si marquants qu’ils ne nous quittent pas. Je connais des César et des Rosalie imaginaires qui sont devenus des amis à force qu’ils racontent leur vie dans mon salon. Toni ne sort pas de l’écran comme dans La Rose pourpre du Caire. Toni ne sort pas de l’écran mais c’est tout comme. Je pense à elle depuis la séance de 15h35 un samedi de canicule dans un cinéma du XVe arrondissement. J’espère avoir de ses nouvelles.
Nathan Ambrosioni, 24 ans, a réalisé Toni en famille. Camille Cottin joue cette mère courage entre fatigue et solitude avec des papillons dans le ventre.
Qu’un jeune adulte de 24 ans écrive avec tant de justesse et de maturité des scènes de comédie mais aussi des moments de mélancolie, qu’il détaille avec tant de sensibilité et d’intelligence les liens qui unissent cette famille, que le spectateur sache tout, comprenne tout sans que tout soit dit, tout soit montré fait de Toni en famille un grand film.
Il est pl...