Pascal Obispo pour le JDD : « Mon côté punk est toujours là »
C’est son 70e album puisqu’il en a publié cinquante-deux en l’espace de deux ans sur sa plateforme Obispo All Access, tour à tour jazz, rock ou reggae selon l’inspiration du moment. Son 70e album, mais le premier avec le parolier Pierre-Dominique Burgaud, plume subtile et délicate repérée au côté d’Alain Chamfort. Coréalisé avec le pianiste Fred Nardin et Maxime Pinto, Le Beau qui pleut renoue avec ces spécimens de disques plaçant le texte et la mélodie au centre du propos. Dans cet écrin soyeux, on note quelques références à Sting dans une manière d’arpéger une ballade (Le Beau qui pleure), comme à une veine pop rock (J’étais pas fait pour le bonheur, en duo avec Giordana Angi) qui ont nourri le Bordelais d’adoption bretonne.
À travers cette collaboration se déployant sur quatorze titres, celui qui a toujours oscillé entre rock et variétés trouve un bel équilibre aux promesses tu-besques (Les Longueurs, en duo avec Alexia Gredy). Les notes de basse sont bien plantées, lorgnant même vers un funk à la Nile Rodgers (Mon piano s’est jeté par la fenêtre). Bref, Pascal Obispo livre, entre mille projets (reprise de sa comédie musicale Les Dix Commandements, son album Bande originale pour Isabelle Adjani…), l’un de ses meilleurs crus. À l’heure où il fête ses trente-trois ans de carrière, l’auteur de la comédie musicale Jésus n’est pas prêt à mettre son piano au clou.
À mi-parcours de votre album, vous chantez : « J’ai pris ta main comme on prend un taxi. Emmenez-moi je vous pr...