Paris, capitale des arts non européens
Un ensemble de figures votives mbembe-tigong du Cameroun qui forment, yeux fixes et lèvres ouvertes, un chœur de bois incroyablement vivant. Une inquiétante sculpture uli de Nouvelle-Irlande qui fut, autrefois, propriété d'André Breton. Un amusant petit personnage olmèque en terre cuite, une figure de proue des îles Salomon, de très beaux masques dogons, bien sûr, et une divinité masculine shinto, évoquant, calmement assise en tailleur, le Japon du XVe siècle. À partir du 10 septembre, le promeneur du 6 e arrondissement de Paris fera, dans les galeries du quartier des Beaux-Arts, ce genre de mystérieuses rencontres, comme si tout un monde d'objets d'art et de figures sacrées venus de territoires lointains et de temps parfois très anciens s'était donné rendez-vous là, comme jadis les surréalistes, à Saint-Germain-des-Prés.
Mystérieuse. Terre cuite ocre à engobe blanc kaolin, culture olmèque, Mexique, 1000-800 avant J.-C.
Succès
Créé en 2002, le Salon hors les murs Parcours des mondes est aujourd'hui, sans conteste, le plus grand événement mondial consacré aux arts dits extra-européens. « Chaque année, nous attirons un public international de collectionneurs avertis, de conservateurs de musée, de professionnels du marché de l'art et de curieux toujours plus nombreux qui peut-être, un jour, entreront en collection comme d'autres en religion », se félicite l'avocat Yves-Bernard Debie, qui dirige l'événement depuis quatre ans. Visiteur fidèle du Salon [...] Lire la suite