Les parents de l’ado qui s’est suicidé à Poissy « outrés et effarés » par le courrier du rectorat

Face au harcèlement scolaire, trouver les mots justes n’est pas toujours chose facile. Mais ceux du rectorat de Versailles ont « outré et effaré » les parents du petit Nicolas. Le jeune homme de 15 ans s’est suicidé mardi 6 septembre, lendemain de rentrée scolaire, après avoir été victime de harcèlement scolaire.

Harcèlement scolaire qui avait été dénoncé, mais auquel le rectorat de Versailles n’a pas su répondre correctement. Leur lettre a été qualifiée de « choquante » par Élisabeth Borne et de « honteuse » par Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale.

Dans cette lettre, dont le contenu a été révélé par BFMTV, le rectorat écrit : « Vous avez remis en cause les fonctions et menacé de dépôt de plainte le personnel de direction du lycée professionnel […] Vous avez reproché à ce dernier sa passivité face à un supposé harcèlement subi par votre enfant. »

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Le rectorat mentionne alors l’article du Code pénal qui punit les dénonciations calomnieuses, leur rappelant qu’elles sont soumises à cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Il enjoint même les parents « d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative ».

« Enfin reconnu dans sa souffrance »

« Nous avons été outrés et effarés de recevoir de telles lettres », a assuré la mère de Nicolas, Béatrice, qui a précisé ne pas avoir encore décidé si elle al...


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