Le parcours hors norme de Zakia Khudadadi, première médaillée de l’équipe paralympique des réfugiés
Un parcours qui force l’admiration. En août 2021, Zakia Khudadadi s’apprêtait à vivre le rêve d’une vie : participer aux Jeux paralympiques de Tokyo. Seulement, à quelques jours de prendre l’avion, son pays, l’Afghanistan, a sombré dans le chaos, en raison du retour des talibans au pouvoir. Faute d’aéroport ouvert, le Comité National Paralympique afghan avait annoncé renoncer à envoyer ses deux para-athlètes au Japon.
Zakia Khudadadi, qui est née atrophiée du bras gauche, avait alors publié une vidéo déchirante dans laquelle elle implorait la communauté internationale de lui venir en aide. « S’il vous plaît, tendez-moi la main et aidez-moi, suppliait-elle. Je suis actuellement emprisonnée à l’intérieur de la maison. Je ne peux même pas sortir en toute confiance, en toute sécurité pour aller m’acheter quelque chose, pour m’entraîner, pour vérifier comment vont les autres ou que je ne suis pas exclue de la compétition. »
Un premier miracle s’était alors produit. La jeune femme et son coéquipier Hossain Rasouli avaient pu être exfiltrés secrètement de Kaboul, avec une cinquantaine d’autres sportifs, par les autorités australiennes. Et Zakia Khudadadi était arrivée pile à temps à Tokyo pour participer aux épreuves de para-taekwondo des Jeux paralympiques.
Élève de l’Insep depuis 3 ans
Après ces Jeux, un retour en Afghanistan était toutefois inenvisageable pour Zakia Khudadadi. Non seulement les Talibans interdisent aux femmes la pratique du sport et l’accès à l’éducation, ...