Du paralympisme à la conquête de l’espace : l’histoire extraordinaire de John McFall

John McFall a fait des tests en contexte de microgravité pour voir comment son corps et sa prothèse se comportaient, dans le cadre de l'étude Fly!, de l'Agence spatiale européenne (ESA).   - Credit:ESA - A. Conigli
John McFall a fait des tests en contexte de microgravité pour voir comment son corps et sa prothèse se comportaient, dans le cadre de l'étude Fly!, de l'Agence spatiale européenne (ESA). - Credit:ESA - A. Conigli

Pourquoi le ciel est-il bleu ? Est-ce que les plantes respirent ? Quelle est la plus haute montagne du monde ? « Quand j'étais petit, j'étais cet enfant pénible qui ne faisait que poser des questions, se souvient amusé John McFall, quand on lui demande de parler de sa jeunesse. J'ai toujours été fasciné par la science et le fonctionnement de tout ce qui nous entoure ». Depuis, sa carrière de touche-à-tout, d'athlète paralympique à astronaute de réserve de l'ESA (Agence spatiale européenne) en passant par la chirurgie orthopédique est une bonne illustration de son infatigable curiosité.

« Le sport a toujours pris une immense place dans ma vie, j'ai grandi en faisant de la randonnée et en campant avec mes parents et mes deux sœurs », explique le Britannique. Fils de militaire, pour l'adolescent qu'il était, c'était une évidence : il rejoindra l'armée. Mais, à 19 ans, à la suite d'un grave accident de moto sur l'île de Koh Samui, en Thaïlande, on l'ampute de la jambe droite.

Médaillé aux JO de Pékin

Réformé, il a dû changer son fusil d'épaule. « Je ne me suis pas réveillé un matin en me demandant “et si je devenais athlète paralympique ?”, ironise le sprinteur. Pour comprendre la personne que j'étais à présent avec ce handicap, j'ai eu besoin de me remettre rapidement au sport. La course à pied a été mon moyen de me réadapter à ma nouvelle vie. C'était important pour ma confiance, mon indépendance et mon identité. » Huit ans plus tard, il remporte la médaille de [...] Lire la suite