OM: sifflets contre Wahi, pression du Vélodrome, De Zerbi... les confidences d'Hojbjerg

On a l'impression que vous vous êtes très bien adapté en deux mois. Comment vous sentez-vous à Marseille?

Je me suis senti bien accueilli dès le début. On m'a pris les bras ouverts, donc pour c'est très facile de bien travailler avec le sourire. Tout le monde m'a bien reçu.

L'adaptation est aussi sur le terrain, avec un rôle de leader technique et de leader dans la parole...

Oui c'est vrai, chaque joueur a sa personnalité, son humanité qu'il amène sur le terrain. Toutes les choses qu'on fait en tant que joueur, c'est pour aider l'équipe, pour l'ambiance et pour avoir de bons résultats.

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"De Zerbi nous donne les clés, à nous de prendre la voiture"

À quel point est-ce important d'avoir un entraîneur comme Roberto De Zerbi? Est-ce que cela a compté dans votre venue à Marseille?

C'est un entraîneur très doué, avec un grand coeur. Techniquement, il est évidemment spécial. Mais derrière le coach, il y a aussi un homme exceptionnel. Cela ne m'a pas surpris, mais ça m'a quand même fait bien plaisir. Sa façon de jouer, de travailler, de mettre une bonne pression autour de lui, ça me plaît. C'est facile à suivre: il faut mettre de l'intensité, du sérieux dans le travail, et il très précis dans ce qu'il fait et ce qu'il veut qu'on fasse. On est beaucoup à prendre du plaisir avec lui et son staff. C'est un coach qui peut tous nous amener à un niveau supérieur en équipe, mais aussi individuellement.

On sent que le milieu de terrain a un rôle majeur. Il semble que le coach insiste beaucoup sur le jeu court, n'est-ce pas?

Dans la semaine, on prépare une façon d'essayer de sortir le plus efficacement de la pression de l'adversaire. Parfois, ça part un peu du milieu, parfois de l'extérieur, parfois du gardien. Comme c'est un coach très intense, il a toujours beaucoup d'idées, de sentiments sur comment gérer les choses. On travaille beaucoup à l'entraînement. En fait, il nous donne les clés. C'est ensuite à nous de prendre la voiture!

Vous évoluez avec Geoffrey Kondogbia. On a l'impression de découvrir un nouveau Kondogbia à l'OM, comme si vous libériez son jeu. Quelle est votre relation avec lui?

"Kondo" m'a bien reçu. Il s'entraîne toujours très bien, c'est un grand professionnel. C'est un mec aussi avec un grand sourire, ça fait du bien au groupe. Son style de jeu, je n'ai pas besoin de l'expliquer, son talent et ses qualités parlent pour lui. Ce qui est important, c'est qu'on aide tous l'équipe sur le terrain avec nos propres qualités. Que ce soit pendant 20, 80 ou 90 minutes. Tu sens vraiment qu'il y a une ambiance dans l'équipe, où tout le monde sait que c'est important d'apporter nos qualités et notre personnalité pour aider l'équipe. Je ne connais que le "Kondo" que je vois tous les jours. Et c'est un "Kondo" sérieux, talentueux et ambitieux aussi. Cela fait du bien d'être à côté de lui.

Mason Greenwood, vous l'avez connu en Premier League. Comment voyez-vous son évolution en tant que joueur? Par rapport aux stars en Angleterre, où est-ce que vous le situez?

Mason montre déjà ses choses avec Marseille. Il a bien fait. Mais c'est important de tenir la puissance, la façon de travailler (sic). Je ne veux pas trop en dire sur Mason, parce qu'il a tellement de qualités. Je veux juste qu'il continue jusqu'à la fin. Commencer à parler de star ou de meilleur joueur, je n'aime pas trop ça. C'est important de rester sur le travail et qu'il continue, parce qu'on sait tous l'importance qu'il a pour nous. C'est un garçon bien aimé dans le vestiaire. Il faut qu'il continue à bien travailler et à aider l'équipe toutes les semaines. S'il ne marque pas, ce n'est pas grave, mais il doit bien travailler pour l'équipe et faire les choses sérieusement tous les jours.

"Si on ne veut pas la pression, on va ailleurs"

Vous aviez refroidi le Vélodrome avec Tottenham en 2022. Je suppose que vous rêvez de marquer dans ce stade, de savourer cette ambiance exceptionnelle?

C'était une expérience assez vivante, j'ai bien aimé. Ma famille était là aussi, ils ont beaucoup aimé aussi. Tu sens vraiment une passion, une force derrière l'équipe. C'est important de ramener cette force pendant la saison, de créer des moment très beaux. On pourra continuer samedi contre Nice, un match important pour nous et les supporteurs.

Pensez-vous que le public est parfois trop exigeant? Les sifflets pour Elye Wahi vous ont-ils surpris?

Je n'ai pas vu que ça sifflait. Mais quand tu joues pour Marseille, dans un stade comme ça avec des supporteurs tellement passionnés et importants, bien sûr qu'il y a de la pression, qu'il y a une demande tous les jours et toutes les semaines de bien travailler et de se donner à fond. À mon avis, on a de la chance d'être dans une telle situation, de vivre une telle expérience, d'avoir cette ambiance, cette force dans notre dos. Parce qu'on peut faire des choses importantes. Quand t'es un grand club comme Marseille, oui il y a de la pression. Si on ne veut pas la pression, on va ailleurs.

Contre Nice, c'est un match assez particulier après une trêve internationale. Comment prépare-t-on un match après une coupure?

C'est vrai que dans ma carrière, les matchs les plus difficiles, c'était toujours ceux après les trêves. Les joueurs reviennent de différentes parties du monde, il y a un peu de fatigue, des différences tactiques par rapport à la sélection, des résultats plus ou moins bons... Il faut rassemble le groupe très vite, se concentrer sur la situation. Mais on joue à la maison, c'est un match important. Je crois que ça va se faire un peu tout seul.

Bravo pour votre français! On sait que vous avez des souvenirs de jeunesse en France!

Ma mère est à moitié Française! En fait, c'est la première fois que je mets les pieds dans le Sud, même si je suis venu une fois au Vélodrome. J'avais des grands-parents qui avaient une maison de campagne en Bourgogne. Tous les étés, on partait là-bas, trois semaines ou plus. Plus grand, j'ai fait des stages de foot et ça m'a beaucoup plu aussi. Mais de mes 2-3 ans à 15 ans, je passais toujours minimum trois semaines en France.

Et vous avez déjà pu goûter des spécialités locales?

Avant de vous rejoindre, on m'a fait goûter les escargots! C'était quand même spécial. Mais j'ai goûté, j'ai essayé! C'était pas mal.

Article original publié sur RMC Sport