OM: "Sa philosophie est le bon chemin", Rulli explique pourquoi il admire De Zerbi
Geronimo Rulli (32 ans) est un grand fan… de son entraîneur. Dans une interview accordée à RMC Sport, le gardien de l’OM loue la philosophie de Roberto De Zerbi marquée par des relances courtes et une prise de risque, quitte à procurer quelques frayeurs aux supporters. L’Argentin assume cette part de danger qui permettra, selon lui, au club de viser le plus haut possible en France.
"Quand Roberto parle, j’ai l’impression que c’est moi qui parle"
"Je veux bien comprendre qu’il y ait un peu de crainte, et qu’on ait l’impression que l’on prend des risques démesurés", consent-il. "Peut-être que certains supporters ne sont pas habitués à ce genre de relances, mais je vous garantis que c’est le fruit de nombreuses heures de travail. Tout au long de la semaine, on bosse ces sorties de balle et c’est notre style notre jeu, il faut l’accepter. Ils peuvent crier, pleurer, critiquer ou avoir peur, on ne va pas changer la nature de notre jeu d’équipe car on croit en notre entraîneur, en sa philosophie et en son projet. Il faut y être fidèle car c’est le bon chemin pour devenir la meilleure équipe de France. Au bout du compte, c’est ça l’objectif."
Et cela paie déjà avec une deuxième place en Ligue 1 (à sept points du PSG) et une équipe plus équilibrée depuis deux matchs avec notamment la présence de Valentin Rongier. Rulli le constate mais annonce un potentiel plus élevé encore. "Il est indéniable que, lors des deux derniers matchs, on a eu globalement plus de contrôle que sur la plupart des rencontres précédentes", reconnait-il.
"Intégrer Valentin dans le dispositif nous aide effectivement à avoir plus d’équilibre. Il a un jeu très positionnel, il sait colmater les brèches, il a aussi des caractéristiques et un style qui se complètent bien avec les autres joueurs du milieu de terrain. Mais peu importe qui est titulaire, on a en tête des standards de jeu que l’on respecte. On a trouvé une stabilité, mais honnêtement je pense que l’on n’a pas encore vu, ne serait-ce que 50 % de ce que cet OM est capable de donner en tant qu’équipe."
De quoi donner de belles perspectives aux supporters puisque l’équipe à "50%" est déjà en haut de tableau. "Je le répète, on est une équipe avec quatre mois d’ancienneté, très peu de vécu et de compétition ensemble", souligne-t-il. "On peut même déduire, sur trois mois consécutifs, quinze jours pendant lesquels dix ou douze internationaux sont partis avec leur sélection… Dans ces conditions, que l’on ait déjà vu certaines choses intéressantes, qui normalement mettent beaucoup de temps à se mettre en place, ça signifie qu’on est vraiment sur le bon chemin. On est deuxième, et quand on obtient des résultats, c’est toujours plus facile de travailler. J’insiste, on croit vraiment en ce projet et en notre entraîneur."
"On n’a pas encore vu la moitié de ce que l’on est capable de faire"
Cette marge de progression peut d’ailleurs crisper Roberto De Zerbi. L’entraîneur s’était mis en colère après la défaite face à Auxerre (1-3, L1, le 8 novembre) en tenant des paroles fortes. "Je vais être sincère: quand Roberto parle, j’ai l’impression que c’est moi qui parle", lance-t-il. "En fait, il arrive à extérioriser certains mots que j’ai au fond de moi, mais qui parfois ne sortent même pas parce que tu n’extériorises pas tes émotions. C’est pour ça que je pense qu’on a l’entraîneur adéquat pour ce club. Roberto et l’OM se ressemblent, et il est en train de construire une équipe avec ses valeurs, pour que les gens, à Marseille, s’identifient à ce groupe."