OM: un père d'une joueuse du centre de formation en dit plus sur la réunion avec les dirigeants
Supporter de l'OM, Fred était présent à la réunion où tout a basculé ce lundi. Trois jours plus tard, ce père de famille, dont la fille évolue au centre de formation du club, est revenu sur quelques coulisses de ce moment tendu entre les représentants des groupes d'Ultras et les dirigeants phocéens.
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Le centre de formation au coeur des revendications des supporters
Après avoir constaté ces derniers mois plusieurs dysfonctionnements, Fred a reçu l'aide de Rachid Zeroual, le leader des South Winners, pour obtenir un rendez-vous avec la direction. Finalement, il était aussi présent ce lundi pour pouvoir échanger avec les dirigeants. L'occasion pour lui de revenir sur un événement qui n'est pas passé et qui a concerné une équipe féminine du centre de formation: "Les petites avaient saccagé le vestiaire et pour les punir, elles ont dû se changer dehors en plein hiver, a raconté ce père lors de l'émission Rothen s'enflamme sur RMC. Ils vont dire que c'est la section sportive et que ce n'est pas l'OM. Les responsables étaient là."
Outre cet exemple, d'autres problèmes ont aussi été rapportés par ce supporter: "La D2 (féminine), il y a une quinzaine de jours lors d'un match amical, a eu un plateau repas là où la réserve on leur dit qu'il n'y a pas d'argent. S'ils voulaient manger, ils devaient le faire par eux-mêmes. Ce sont plein de sujets comme ça, a noté Fred. J'ai été convié à cette réunion pour parler de ces problèmes."
"Il n'y a eu aucune menace de mort"
Depuis la réunion, Marcelino a quitté son poste d'entraîneur et quatre dirigeants, dont le président Pablo Longoria, se sont mis en retrait. "C'est bien beau de vouloir couper la tête des supporters mais il n'y a eu aucune menace de mort, a assuré Fred. Le ton s'est un peu élevé. A Marseille, les enfants sont importants. Quand des responsables interdisent aux joueurs de dire bonjour aux parents sous peine de rester sur le banc..."
"Quand il n'y avait pas de réponse des dirigeants, c'est là où il y a eu un ton élevé à la marseillaise. C'est là où Zeroual a dit: 'si vous n'avez rien à dire pour des enfants, présentez votre démission.' Je voulais juste un rendez-vous avec le centre de formation pour comprendre pourquoi, a ajouté Fred. Il n'y a eu aucune menace, les dirigeants comprennent très bien le français (...) Comment vous voulez tirer dans le même sens quand des parents, qui ont un enfant au centre de formation, viennent vous voir pour vous informer qu'il y a des petit(e)s qui se trouvent dans une situation mentale fatigante et que le président lui-même ne vient pas vers vous?"
Dans un communiqué ce jeudi, les groupes de supporters ont détaillé plusieurs griefs à l'image de la rupture de contrats de 36 joueurs du centre de formation, tous d’origine marseillaise. Les Ultras ont aussi pointé du doigt certaines pratiques concernant les agents. "Je confirme qu'on pousse certains joueurs à choisir des agents proches de la direction. Tout le monde le sait, a affirmé Fred. Si c'était Courbis ou Anigo, il aurait fini en prison."
Malgré le contexte, Pablo Longoria a assuré qu'il ne comptait pas démissionner. Reste à savoir si la situation pourra s'arranger avec les Ultras. En attendant, l'OM a voyagé ce jeudi à Amsterdam sans son président et trois autres présidents, avec un entraîneur intérimaire sur le banc. Dimanche, Marseille se déplacera à Paris (21h) pour le Classique en championnat.