OM-OL en 2015, OM-PSG en mars 2024… ce que les Marseillais reprochent à Benoît Bastien

Le dénouement de cet Olympico, remporté par les Marseillais au bout du temps additionnel (3-2), n’a pas réussi à apaiser Medhi Benatia. Après la rencontre, le conseiller sportif de l’OM n’a pas mâché ses mots à l’encontre du corps arbitral pour expliquer sa colère dans les couloirs du Groupama Stadium à la pause.

"Monsieur Bastien, Lyon-Marseille, je n’étais pas bien. L’année dernière, je m’en rappelle encore. Regardez les épisodes. Moi, je n’invente rien. Je regarde les images comme tout le monde...", a pesté l’ancien défenseur central au micro de DAZN. Le dernier épisode en date d’une relation houleuse entre Benoît Bastien et l’OM.

• OM-PSG (0-2, 31 mars 2024): un but refusé à Veretout

C’est le match auquel fait référence Medhi Benatia lorsqu’il évoque l’épisode survenu "l’année dernière". Mené 1-0 au Vélodrome, l’OM pense avoir égalisé à la 59e minute grâce à Jordan Veretout. Mais le but du milieu de terrain est finalement refusé pour une position de hors-jeu de Luis Henrique (à partir de 2'50" dans la vidéo ci-dessous). Tout le débat est alors de savoir si l’ailier brésilien fait action de jeu et gêne vraiment Gianluigi Donnarumma, qui semblait de toute façon battu.

"Au moment de la frappe, ce joueur (Luis Henrique) est en position de hors-jeu. Il est donc sanctionné. Et il a aussi une très grande proximité avec le gardien de but (Donnarumma) et donc il l'influence forcément dans sa capacité à intervenir", justifie Benoît Bastien au micro de Prime Video.

• OM-PSG (0-2, 28 octobre 2018): un but refusé à Mitroglou

Mené 1-0, Marseille parvient à recoller au score à la 86e minute par l'intermédiaire de Kostas Mitroglou, décisif à bout portant à la suite d’un coup franc tiré par Dimitri Payet. Mais la joie du Vélodrome est de courte durée puisque le but est refusé pour une faute de Kevin Strootman sur Marquinhos au départ de cette action. Après avoir un temps cru revenir au score, les Olympiens encaissent le but du break à la 95e (2-0).

"La faute de Strootman n'est pas évidente", estime alors Joël Quiniou, ancien arbitre international et consultant pour RMC. "Mais il faut rappeler que ce genre d'action est laissé à l'appréciation de l'arbitre."

• OM-OL (0-0, 15 mars 2015): un but non accordé à Ocampos

C’est le point de départ de la défiance marseillaise envers Benoît Bastien. Au printemps 2015, alors que l’OM de Marcelo Bielsa se bat pour le podium, le but inscrit par Lucas Ocampos à la 83e minute n’est pas accordé. Sur l’action, l’attaquant argentin se jette à bout portant pour tacler le ballon dans les cages d’Anthony Lopes. Alors que la goal-line technology n’a pas encore été adoptée, le cuir semble bien avoir franchi la ligne. Seule une éventuelle charge illicite d’Ocampos sur Lopes semble pouvoir expliquer le refus d’accorder le but. Problème: Benoît Bastien ne siffle aucune faute sur cette action, auquel cas le but aurait dû être validé.

"Si on ne veut pas qu’on soit champion, qu’on nous le dise! C’est inadmissible. Ce n’est pas la première fois que ça arrive à l’Olympique de Marseille. Il y a une grosse frustration. On nous vole un but", fustige Andre Ayew après la rencontre. A la fin de la saison, l’OM manquera finalement le podium… pour deux petits points.

• Nîmes-OM (3-1, 19 août 2018): Benoît Bastien refuse d'aller voir la VAR... malgré la demande de son assistant vidéo

La séquence a été révélée plusieurs mois plus tard sur Canal+, dans l'émission "Late Football Club". Le 19 août, lors de la 2e journée de Ligue 1 entre Nîmes et l'OM, Amaury Delerue, l'assistant vidéo de Benoît Bastien, exhorte ce dernier à aller revoir les images pour une éventuelle faute dans la surface d'Anthony Briançon sur Valère Germain. Sauf que Benoît Bastien, qui estime que Germain "a poussé en premier" (ce qu'il repète plusieurs fois), n'entend pas les demandes de son assistant et laisse le jeu reprendre trop rapidement, provoquant le désarroi d'Anthony Delerue. Pascal Garibian, alors patron des arbitres français, admettra "des situations où la maîtrise derrière les écrans n'a pas été satisfaisante et le jeu a repris trop vite".

Article original publié sur RMC Sport