OM: Henrique, Merlin, Kondogbia... Ces joueurs qui se refont une santé sous Roberto De Zerbi

Ils peuvent dire merci à Roberto De Zerbi. Si l'année dernière, certains cadres marseillais se faisaient discrets, ne marquaient pas assez... cette saison, tout est différent. Le projet sportif de l'OM se met peu à peu en place depuis cet été et l'arrivée du technicien italien, en provenance de Brighton.

L'effectif du club phocéen s'est alors construit en fonction de De Zerbi, avec pas moins de onze recrues et six départs majeurs. Certains arrivants, à l'image de Mason Greenwood ou Pierre-Emile Hojbjerg, se comportent déjà comme des cadres, en témoigne notamment le capitanat accordé à l'international danois contre Toulouse.

D'autres joueurs, déjà au club la ou les saisons précédentes, ont souffert auparavant des changements d'entraîneurs ou de positionnement. Mais cette saison, avec une empreinte de jeu bien précise, ils sont nombreux à avoir conquis Roberto De Zerbi, jusqu'à même devenir titulaire en ce début de saison.

Henrique, le plus bel exemple

Il fallait confirmation après son premier match à Brest. L'ailier brésilien (22 ans) en avait surpris plus d'un, lorsqu'il marquait son premier doublé avec l'OM le 17 août dernier. En un seul petit match, l'ancien de Botafogo égalait son nombre de buts avec l'OM lors de ses trois dernières saisons dans la cité phocéenne.

Mis en confiance avec une place de titulaire sur l'aile gauche marseilaise, même depuis le recrutement de Jonathan Rowe, Luis Henrique a aussi pu compter sur le soutien de ses dirigeants qui l'ont prolongé jusqu'en 2028. Face à Reims, le Brésilien débute le match avec le patch de meilleur buteur de Ligue 1. Au Stade Vélodrome, l'attaquant ne plante pas mais se montre très présent et généreux dans le jeu offensif marseillais. Une majorité des attaques passaient sur son aile gauche, où il forme un duo fort avec Quentin Merlin.

Enfin face à Toulouse, Luis Henrique est le joueur qui trouve la première solution face au bloc bas de Carles Martinez Novell, pour l'ouverture du score, signée Mason Greenwood. Une minute trente plus tard, le natif de Joao Pessoa profite d'une belle talonnade d'Elye Wahi pour glisser sa deuxième passe décisive du match à l'ancien mancunien pour le 2-0. L'ailier de 22 ans est aussi à la conclusion d'une belle contre-attaque, en provocant le contre-son-camp du Toulousain Charlie Cresswell. Avec deux et deux passes décisives en trois matches de Ligue 1, le Brésilien n'est déjà plus qu'à une seule contribution offensive d'égaler sa meilleure saison en termes de statistiques, en 2020/2021, sous André Villas-Boas puis Nasser Larguet.

L'omniprésent Quentin Merlin

La saison dernière, le jeune latéral gauche débarquait de Nantes en milieu de saison, dans un contexte marseillais plus que tendu. Un peu moins d'un mois après son arrivée, Gennaro Gattuso laissait sa place à Jean-Louis Gasset. Des principes de jeu changés, un positionnement différent sur le terrain et des attaques passant majoritairement sur le flanc droite de l'attaque marseillais avec Ismaïla Sarr, Quentin Merlin n'a tout simplement pas réussi à s'exprimer avec le maillot marseillais, surtout que l'international Espoir se blessait ensuite face à Benfica.

Mais depuis le premier match de l'OM en amical face à Nîmes (défaite 2-0), Quentin Merlin s'est enfin montré sur le terrain. Un coup arrière, puis ailier gauche, venant même au milieu pour créer un surnombre dans l'axe, le Français est tout simplement omni-présent dans l'animation offensive prônée par Roberto De Zerbi.

Contre Brest, le Marseillais a eu du mal à s'exprimer, en cause son positionnement dans le double-pivot, à la place de Geoffrey Kondogbia suspendu. Replacé ensuite lors des journées suivantes sur son flanc gauche, Quentin Merlin a repris ses repères et ses bonnes habitudes. Quand Henrique décroche dans l'axe, le latéral de 22 ans se positionne tel un ailier, collé à la ligne de touche.

Dès lors qu'il est trouvé, l'ancien nantais montre ses qualités techniques. Ses nombreux centres en retrait à ras-de-terre ont souvent trouvé preneurs, à l'image d'Amine Harit, pour le 1-0 face à Reims. Le Français a ensuite vu sa frappe (mal) repoussée par Yehvann Diouf pour le deuxième but marseillais. Sur son côté, la jeune paire marseillaise Merlin-Henrique (22 ans) régale en ce début de saison, avec des dédoublements, des passes vers l'avant et surtout des passes décisives.

Harit, enfin décisif

Trois ans qu'Amine Harit est un joueur de l'Olympique de Marseille, mais depuis sa terrible blessure en novembre 2022, l'international marocain n'arrivait plus à retrouver sa forme et sa contribution offensive comme sous Igor Tudor. L'ancien de Schalke 04 aurait pu faire ses valises cet été, où il aurait été courtisé. Mais hors de question pour le milieu offensif (27 ans) de partir, surtout avec ce jeu offensif demandé par Roberto De Zerbi.

Concurrencé par le jeune Valentin Carboni, le Marocain a pour l'instant débuté l'intégralité des rencontres en championnat cette saison, ne laissant que des fins de match à l'international argentin. Et en même temps, on comprend De Zerbi. Le technicien italien demandait d'être décisif et Amine Harit a répondu présent.

Dès la troisième minute pour le premier match officiel, Harit signait sa première passe décisive pour Mason Greenwood, avant de récidiver cette fois pour Luis Henrique. En 23 minutes, Amine Harit s'est montré autant décisif que la saison dernière en Ligue 1. Mais l'ancien nantais a encore faim, contre Brest, il provoque un pénalty. Face à Brest, le milieu offensif inscrit aussi son premier but, malgré un gros marquage à la culotte.

Kondogbia, la surprise

D'abord poussé vers la sortie, Geoffrey Kondogbia a sû trouver les mots et a montré à Roberto De Zerbi qu'il pouvait compter sur lui. Assumant sa mauvaise saison, et en assurant qu'il "va se mettre au boulot", le milieu centrafricain a convaincu autant le tandem Longoria-Benatia que son entraîneur.

Suspendu contre Brest, son absence (remplacée difficilement par Quentin Merlin) a peut-être aussi montré son importance dans le double-pivot aux côtés de l'indéboulonable Pierre-Emile Hojbjerg. Contre Reims et Toulouse, l'ancien monégasque manifestait un visage agressif, récupérait des ballons hauts et s'affichait parfaitement intégré dans le schéma tactique de l'ancien coach de Brighton. De temps en temps, Kondogbia quittait son rôle de milieu relayeur pour entrer dans la défense à trois, en laissant monter Murillo à droite, créant ainsi un surnombre sur ce côté.

En l'absence de recrutement dans ce secteur de jeu, et avec les très probables prochains départs d'Azzedine Ounahi et de Jordan Veretout, l'international centrafricain a une vraie carte à jouer cette saison.

Article original publié sur RMC Sport