OL-OM: "Parfois, ça a dépassé les bornes", Valbuena relève le caractère bouillant de l'Olympico
À 39 ans, Mathieu Valbuena a connu beaucoup d'ambiances électriques dans sa carrière. Celle de l'Olympico n'échappe pas à la règle. S'il y a quelques années, le Classique OM-PSG était le rendez-vous de la saison pour les Marseillais, l'affrontement avec le rival lyonnais a pris de plus en plus d'ampleur. Celui de dimanche au Groupama Stadium (20h45) arrive à point nommé entre la formation rhodanienne encore en rodage avant de retrouver l'Europe, et les Phocéens, qui affichent un visage convaincant depuis l'arrivée de Roberto De Zerbi.
Même si six points séparent les deux équipes après seulement quatre journées, cet OL-OM reste "un match de Ligue des champions" pour Mathieu Valbuena, passé par les deux clubs. "Quand j'étais à Marseille, c'était plus une rivalité sportive, plus qu'un rival comme le Paris Saint-Germain. Le vrai rival de l'Olympique de Marseille, c'est le PSG. Maintenant il y a eu plus une rivalité en dehors du sportif parce que ce n'est plus l'OL qui gagnait les sept titres d'affilée, rappelle-t-il au micro de BFM Marseille. Il n'y a pas la même équipe qu'il y a quelques années mais ça reste des grands matchs à grosse intensité, avec des grosses ambiances. C'est un match particulier où il y a quand même pas mal de buts."
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"Il fallait assumer, je l'ai fait"
L'ancien international français a pu se rendre compte de l'importance de ces rencontres, lui qui a joué huit ans à Marseille (2006-2014), avant de rejoindre Lyon, où il a passé deux saisons (2015-2017). Pour son retour au Vélodrome, le milieu de terrain avait été accueilli par des projectiles, des insultes, des sifflets, mais surtout par une poupée à son effigie pendue.
"Au Vélodrome, ça a été compliqué. J'ai dû mettre une carapace pendant le match parce que je défends les couleurs de l'OL. Il faut avoir de la personnalité pour passer au-dessus de tout ça mais on reste humain (...) Ça a été une soirée compliquée. Quand tu vis des choses extraordinaires à l'OM, en gagnant des titres, c'est difficile d'être plus que sifflé. Parfois, ça a dépassé les bornes. Ça fait partie du jeu, même si ça a été trop loin. Il fallait assumer, je l'ai fait", a poursuivi Valbuena, rappelant "les choix du moment" qui peuvent bousculer une carrière.
La saison dernière, l'Olympico avait été marqué par l'attaque du bus lyonnais à son arrivée au Vélodrome, où Fabio Grosso avait été sérieusement blessé à l'oeil. Rejoué en décembre, le match aller avait vu une victoire tranquille des Marseillais (3-0), qui s'étaient toutefois inclinés 1-0 au Groupama Stadium en février. Concernant la sécurité, les autorités ont d'ailleurs interdit les supporters marseillais de déplacement.