OL: quand John Textor se perd dans ses chiffres, en pleine explication comptable
C'est une séquence un brin embarrassante, quand on est un homme d'affaires adepte de la multipropriété et des montages financiers plus ou moins compréhensibles. Présent en conférence de presse ce mercredi, pour faire - entre autres - le bilan du mercato estival, le président de l'OL John Textor a débuté son intervention par un très long monologue, au cours duquel il a essayé de se montrer transparent sur les achats et ventes de l'été. Sauf qu'à force de donner des chiffres, l'Américain a fini par totalement s'emmêler les pinceaux, et perdre son auditoire.
Évoquant les joueurs qui pouvaient (ou devaient) quitter l'OL cet été, et qui sont finalement restés, tels Alexandre Lacazette ou Ernest Nuamah, auteur d'un faux-départ retentissant à Everton, Textor a voulu expliquer que cela avait empêché son club de recruter davantage, sans avoir en revanche de grosse incidence sur le budget imaginé en amont.
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Prud'homme obligé d'intervenir
"Nous avons acheté pour 145 millions, nous avons vendu pour seulement 40, donc ça fait une différence de 95", a ainsi développé l'Américain en lisant ses notes, sans réaliser qu'il venait de faire une "petite" erreur de 10 millions d'euros.
Et de poursuivre: "Notre plan initial était d'avoir une différence de 80 millions d'euros. (...) Je vous donne les chiffres de manière transparente. Le fait d'avoir manqué des ventes nous a fait renoncer à des achats, mais n'a pas influé plus que ça sur notre budget." "Le négatif net est de 95 millions d'euros", a-t-il alors répété, avant un moment de flottement au cours duquel le directeur général Laurent Prud'homme, assis à ses côtés, a semblé l'alerter sur sa méprise. "Je demande confirmation des chiffres", a enchaîné Textor en se tournant vers son DG. "Nous visions 80, nous sommes à 95." Toujours pas. "Enfin c'est ce que j'ai écrit, mais je crois que c'est une erreur. Désolé", a fini par admettre John Textor sur intervention de Prud'homme.
Pour enfin conclure ce moment de gêne: "145 millions d'achat, 40 millions de vente, la différence c'est en fait 105. Bon, vous avez compris." Ou pas forcément.