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OL, Botafogo, Molenbeek… Les clubs de John Textor plongés en pleines séries noires

Rien ne va plus à Textorland. Si les situations des clubs propriétés d'Eagle Group, et donc de John Textor, ne sont pas les mêmes, ceux-ci partagent tout de même un point commun notable: ils sont plongés en pleine crise. Tour d'horizon des dernières semaines cauchemardesques des clubs du patron lyonnais.

· Botafogo: avance dilapidée, coup de gueule et "pop-corn"

Le feuilleton commence à régaler le Brésil du football. Lundi, Botafogo a concédé sa troisième défaite consécutive en championnat contre le Vasco De Gama de Dimitri Payet (1-0), rival de Rio à la lutte pour le maintien. Ce revers intervient quatre jours après celui contre Palmeiras (4-3) après avoir mené 3-0. Alors que l’équipe caracolait en tête du championnat il y a deux mois (elle comptait 13 points d’avance sur son dauphin au soir de la 18e journée), sa position de leader ne tient plus qu’à une meilleure différence de but que celle de Palmeiras.

La possibilité de voir Botafogo rater l’occasion de décrocher son premier titre depuis 1995 amuse beaucoup les supporters des autres équipes. Cela serait pour beaucoup "le plus grand pop corn de l’histoire du Brasileiro", imagent-ils en se délectant de la déliquescence des Alvinegro.

Cela fait évidemment beaucoup moins rire les supporters de Botafogo. Les critiques pleuvent sur son choix d’avoir promu Lucio Flavio comme nouvel entraîneur le 4 octobre dernier en remplacement de Bruno Lage, évincé alors que l'équipe était première. Depuis sa prise de fonction, le nouveau numéro 1 n’a gagné que deux matchs, pour un nul et trois défaites. Felipe Neto, influenceur brésilien aux 44 millions d'abonnés sur YouTube et fan de Botafogo, s'est emporté contre Flavio et les joueurs, lundi, en les qualifiant de "plus grands fabricants de pop corn de l'histoire du club".

Le coup de sang de Textor contre l’arbitrage après la défaite contre Palmeiras est désormais tourné en dérision par les adversaires. Une sorte de double sanction après sa suspension préventive de 30 jours décidée par la justice brésilienne pour ses accusations de diffamation à l’égard de l’arbitrage.

"En se lançant dans le discours du ‘contre tout et contre tout le monde’, Botafogo semble perdre le focus sur ce qui compte vraiment", analyse le journal Globo Esporte.

"Ce que nous voyons à plusieurs reprises, c'est une équipe nerveuse qui se plaint plus qu'elle ne joue. Avant ‘tout et tout le monde’, les Alvinegros jouent contre eux-même. Il est temps de cesser d’être un adversaire et de redevenir votre propre allié. Il reste sept matchs."

· Lyon: au fin fond du trou

On ne présente plus la situation catastrophique de Lyon depuis le début de saison. Après les débuts plutôt encourageants de son aventure comme nouvel homme fort du club (la vente a été actée en décembre 2022), la nouvelle saison vire au cauchemar. L’équipe n’a toujours pas gagné en dix matchs et pointe à la dernière place du classement. L’homme d’affaires américain cristallise de plus en plus les critiques en raison des résultats, bien sûr, mais surtout du détachement qu’il prend vis-à-vis du club, inversement proportionnel à sa passion pour Botafogo. Textor néglige aussi les acteurs du microcosme politique et économique du bassin lyonnais… qui ne se gêne pas pour critiquer sa politique. Dimanche après le piteux match nul face à Reims (1-1), les supporters lyonnais sont restés indifférents face aux joueurs, ont discuté avec Fabio Grosso et ironisé sur Textor en lui dédiant le chant "Textor, t'es où?"

· Molenbeek: aux portes de la relégation,

Parmi les autres clubs détenus par Eagle Groupe, la situation est aussi préoccupante pour Molenbeek, incapable de gagner depuis près de deux mois en Jupiler League (4 nuls, 3 défaites) et actuellement 11e avec deux points d’avance sur la zone de relégation. Là encore, sa décision de virer l’entraîneur Vincent Euvrard en pleine préparation pour placer Claudio Caçapa sur le banc a beaucoup crispé les supporters au cœur de l'été.

· Crystal Palace: seule (petite) éclaircie

Seule petite éclaircie dans le panorama d'Eagle Group, le début de saison plutôt conforme aux attentes de Crystal Palace, onzième de Premier League. Le club londonien, pas attendu pour jouer les premiers rôles dans un championnat aussi concurrentiel, est tombé contre les gros (Arsenal, Newcastle et Tottenham), s’est offert Manchester United (0-1) et tient le choc face à ses concurrents directs. Pas très exaltant mais pas décevant pour autant.

Article original publié sur RMC Sport