"Je ne suis pas le patron de DAZN": Labrune ne veut pas être tenu responsable du prix de l'abonnement

Il s'en lave les mains. Au coeur d'une rentrée explosive pour la Ligue de football professionnelle, marquée par des critiques sur les choix des diffuseurs de la Ligue 1 (DAZN) et de la Ligue 2 (beIN Sports) ainsi que par une campagne présidentielle féroce, l'actuel patron de la LFP Vincent Labrune a répondu aux critiques sur le prix de l'abonnement DAZN, jugé excessif par nombre de passionnés de football.

Un prix d'implantation?

Pour avoir accès à huit des neuf affiches de chaque journée, il en coûte ainsi pour chaque abonné 29,99 euros par mois. Dans les colonnes de L'Équipe, le patron de la Ligue s'est défendu d'avoir eu une quelconque influence sur la fixation de ce tarif.

"Je ne suis pas le patron de DAZN", a-t-il avancé.

"Je ne fixe pas leurs tarifs. Le football est un produit premium qui a un coût. Mais cette offre est moins chère que celle pratiquée par nos voisins, à part l'Italie. J'ai bien conscience de cette difficulté. Mais pour pouvoir baisser les prix, il faut laisser le temps à un nouvel acteur de s'installer dans la durée", a-t-il poursuivi.

Un bonus indexé sur le nombre d'abonnés

DAZN a fait l'acquisition de huit des neuf affiches de Ligue 1 pour une enveloppe de 400 millions d'euros en moyenne par an, avec une augmentation graduelle (350 millions d'euros la première année, 400 millions la deuxième, 450 millions la troisième). Dans son contrat avec la LFP, DAZN dispose d'une clause de sortie au bout de deux ans si le seuil de 1,5 millions d'abonnés n'est pas atteint d'ici là. En revanche, si le diffuseur atteint cette barre avant la fin de la première saison, il devra reverser 50 millions d'euros de bonus à la Ligue.

L'autre rencontre hebdomadaire de Ligue 1 est diffusée par beIN Sports qui, pour un montant de 100 millions d'euros par saison, a acquis les droits de diffusion de la première ou deuxième affiche de la journée (la chaîne qatarienne dispose peut donc choisir son match une semaine sur deux).

Article original publié sur RMC Sport