National 2: l’appel du maire de Bordeaux pour trouver des investisseurs locaux et éviter "une économie de casino"
Bordeaux un monument en danger… et même au bord du gouffre. Maintenu sportivement en Ligue 2 mais rétrogradé administrativement en National 1 puis en National 2 pendant l’intersaison, le club au Scapulaire doit encore trouver de nombreux joueurs afin d’éviter le forfait sur l’exercice 2024-2025. En proie à d’énormes difficultés financières et après l’échec du rachat par le groupe Fenway, la survie des Girondins ne tient toujours qu’à un fil. Invité mercredi de RMC dans la matinale Apolline Matin, Pierre Hurmic a partagé l’inquiétude des fans de l’équipe.
"La ville est depuis le départ très, très impliquée pour essayer de trouver des investisseurs afin de prendre la suite de ce club. C’est un club prestigieux qui est plus que centenaire", a indiqué le maire écologiste de Bordeaux. "Et comme tous les Bordelais, et naturellement la mairie vit avec désolation cette rétrogradation. On est passé en trois ans de la première division à la quatrième division."
"Un club ce n’est pas uniquement un produit d’investissement plus ou moins rentable."
Arrivé en 2021 dans la peau du sauveur, Gérard Lopez s’est depuis transformé en fossoyeur en refusant de compenser les pertes du club estimées à 40 millions d’euros cet été. Soucieux de vendre les Girondins, l’ancien patron du LOSC cherche un repreneur. Lors de son passage mercredi sur RMC, Pierre Hurmic en a profité pour lancer un message aux investisseurs de sa région pour aider Bordeaux à sortir ce marasme.
"Nous nous souhaitons que des investisseurs locaux puissent s’intéresser au devenir du club. Des investisseurs locaux pour éviter que ce soit uniquement une économie de casino comme ça l’a été ces dernières années", a encore taclé l’édile bordelais en dénonçant sans le citer la gestion des Girondins par Gérard Lopez. "Un club ce n’est pas uniquement un produit d’investissement plus ou moins rentable."
Avant de conclure: "Pour nous, les Girondins font partie du patrimoine bordelais, girondin et même aquitain. Donc nous souhaitons, et nous travaillons en ce sens-là, pour que des investisseurs locaux s’intéressent à ce devenir pour assurer un ancrage local et une pérennité afin que nous ne soyons pas à la merci du premier investisseur venu qui gagne ou perd de l’argent."