"Il n’y a pas un jour sans qu’on ne parle du Paris FC", l'excitation monte autour du club parisien depuis l'annonce du rachat par la famille Arnault
"Le premier gros engouement, c’était la montée en Ligue 2 (2015/2016), on avait au stade 3.000 supporters, quatre fois plus qu’en National. Puis il y a eu la gratuité des billets mise en place la saison dernière, on était parfois 7.000 au stade", se remémore Maxence Glevarec, le porte-parole des Ultras Lutetia, principal groupe de supporters du Paris FC. "Et là, avec l’arrivée des nouveaux actionnaires, c’est un vrai boom. Contre Grenoble pour le dernier match, on était plus de 15.000." Pour ce fan du Paris FC depuis 2009, il était impossible d’imaginer une telle ferveur autour de son club de cœur. Le coach Stéphane Gili se régale aussi de voir Charléty se garnir ces dernières semaines. "C’est la chose qui nous manquait le plus. On voudrait 18.000 supporters à chaque match, c’est pour ça qu’on fait ce métier."
Le record d’affluence moyenne devrait être largement battu cette saison
Grâce aux 10.000 spectateurs attendus face à Rodez, l’affluence moyenne depuis le début de saison dépasse déjà les 8.000 personnes. Le précédent record date de la saison passée, avec 5.554 supporters par match. "Il y a l’effet de curiosité et la gratuité des billets qui jouent évidemment. D’ailleurs, c’est important qu’il y ait un club en région parisienne qui puisse, accueillir toutes les classes sociales. Quand la plupart des autres clubs augmentent leurs tarifs…" se félicite l’ultra, Maxence Glevarec. "Mais je pense aussi que le public nouveau à Charléty est attiré par les résultats et le jeu de l’équipe." En effet, sur les dix derniers matches joués à domicile, le PFC en a remporté neuf, contre une seule défaite face à Metz, un autre gros de Ligue 2, à la mi-septembre.
"Un début de saison idéal" pour le coach Gili
Avec les nouveaux moyens financiers du club et l’arrivée de la famille Arnault aux commandes (la fortune du patron Bernard Arnault est estimée à près de 175 milliards d’euros), le Paris FC a la pression. On imagine le club surfer sur la Ligue 2 et venir concurrencer le Paris Saint-Germain prochainement. "Les gens attendent qu’on gagne tous les matches?", se marre Stéphane Gili. "Ça va être dur! Je ne ressens pas la pression, car l’objectif ne change pas. C’est de monter en Ligue 1 dans les deux ans à venir." Pour l’instant, "le début de saison est idéal" selon l’entraîneur. "On a encore une marge de progression importante, notamment dans la finition. Le PFC est une équipe offensive, on a les occasions mais il faut marquer encore plus."
"Si on fait ce métier, c’est pour ces moments-là"
Pour gérer la lumière générée par les gros projecteurs nouvellement braqués sur le Paris FC, Stéphane Gili peut compter sur ses cadres comme Maxime Lopez et Jean-Philippe Krasso, qui ont connu l’ambiance du Vélodrome à Marseille, du Marakana à l’Etoile Rouge de Belgrade ou encore du Chaudron à Saint-Etienne. "Je ne dirai même pas qu’ils ont connu la pression, je dis ferveur moi. On reste dans notre bulle, ça ne change pas notre quotidien. Les garçons parlent entre eux dans le vestiaire. Et si on fait ce métier, c’est pour ces moments. Il n’y a pas un jour sans qu’on ne parle du Paris FC dans les journaux, à la radio, sur les réseaux… mais c’est une source de motivation énorme." Et elle sera nécessaire pour venir à bout de Rodez, seulement 13e de Ligue 2 mais sur une grosse dynamique. "Marquer 3 buts à Lorient, c’est fort et faire match nul à Bastia aussi. De notre côté, ce sera le quatrième match en douze jours. On aura deux équipes offensives, ça va être un beau match."