Moratoire sur la retenue d’eau à La Clusaz : le choix de l’apaisement
« Victoire ! », s’écrient les mouvements écologistes. Simple moratoire, tempère la mairie. Dans un entretien accordé au Dauphiné libéré du 6 septembre, Didier Thévenet, maire de La Clusaz, a officialisé la décision du conseil municipal : les travaux préliminaires pour la « retenue collinaire » qui avait suscité une vive controverse ne seront pas engagés. Un choix difficile, confie l’élu au JDD, mais qui s’est imposé par esprit de responsabilité. Pas question d’engager 10 millions d’euros dans un projet suspendu au lent calendrier de la justice administrative, dont les « jurisprudences aléatoires » ne permettent pas de se projeter sereinement. Si le « bon sens » revendiqué l’a emporté, la nécessité de tourner une page éprouvante pour le village a aussi compté : « Nous avons voulu reprendre la main sur le calendrier, sur notre image, sur notre communication et sur nos priorités ».
Les opposants au projet s’en sont félicité. « On a gagné ? J’arrive pas y croire... Les mégabassines des montagnes abandonnées ? Une décision qui doit faire pâlir les promoteurs de ces projets écocidaires... », s’est exclamé Pierre Monnier, militant écologiste à Annecy et opposant de la première heure. Les Soulèvements de la Terre ont salué une « victoire d’étape », fustigeant les « les loisirs réservés aux personnes aisées », comme le golf ou le ski, qui « s'accaparent l'eau, et sont d'autant plus injustes que la sécheresse fait rage ». Le mouvement Mountain Wilderness a salué une « décision sa...